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Le logement, plus qu’un symbole

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Si l’Algérie réalise des millions de logements qu’elle distribue aux Algériens comme aucun autre pays au monde ne le fait avec ses citoyens, cela ne tient pas du hasard. Si l’on zoome sur la plus grande souffrance du peuple algérien après les tortures et la mort que semait le colonialisme durant l’occupation, on découvre la misère. Une misère où la faim et les maladies remplissaient les cimetières, mais aussi la précarité, l’insécurité et la vulnérabilité dues à l’absence d’un toit décent. À l’Indépendance du pays, les familles algériennes qui possédaient un logement décent se comptaient sur les doigts d’une seule main. Tous les milliers de villages incendiés, les centaines de milliers de réfugiés notamment à la frontière avec la Tunisie, les innombrables bidonvilles à la périphérie des villes qui permettaient à la colonisation de disposer d’une main-d’œuvre taillable et corvéable à merci, constituaient la population totale d’Algériens, sans logis, qui était de neuf millions de personnes. Les seuls logements décents étaient ceux des colons qui jouissaient de toutes les richesses de notre pays. Il était impossible, au lendemain de l’indépendance, de construire et loger décemment tous les Algériens. Par manque de moyens financiers. Par manque d’entreprises qualifiées aussi. Surtout que plusieurs autres urgences devaient être réglées : assurer l’approvisionnement des marchés, relancer le fonctionnement des Institutions de l’État, scolariser des millions d’enfants, permettre aux hôpitaux de fonctionner,,,, etc. Les premières constructions de l’Algérie indépendante, nous les devons à la DNC-ANP (entreprise de construction de notre armée) placée sous la direction du Colonel Abdelmadjid Aouchiche. Avec une gestion remarquable, il réussit des prouesses. Il réalisa simultanément plusieurs constructions comme les universités d’Alger et d’Oran, des centaines d’écoles, des Cem et des lycées ainsi que deux ou trois cités de logements. Un travail si remarquable, qu’il fut nommé, tout naturellement, ministre de l’habitat en 1977. Cependant et vu l’immensité de la demande, que la démographie ne cessait de gonfler, il était impossible de satisfaire tous les Algériens. Vu l’énorme déficit. Une situation prise en compte par le Président Tebboune. Il a prévu, pour la période 2025-2029, la réalisation de deux millions de logements, comme l’a précisé le ministre de l’Habitat, Tarek Belaribi, jeudi dernier, en marge du lancement de la distribution de 144 600 logements à l’occasion du 71ème anniversaire du 1er Novembre 1954.
À cela, il faut ajouter près de 252 000 autres en 2024 à pareille date et près de 193 000 unités le 5 juillet dernier. Sans oublier 1 million 700 000 logements distribués au cours du premier mandat du Président Tebboune. Dans son message au peuple algérien, vendredi dernier, le chef de l’État a rappelé que le 1er Novembre restera toujours « la boussole qui guide l’Algérie ». Ce qui explique cette distribution (unique au monde) de logements à la population par l’État social algérien !
Zouhir Mebarki

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