Les agressions israéliennes contre Ghaza se poursuivent sans relâche, faisant 24 martyrs et blessés ce mardi, dans une série de frappes qui ont visé le centre, le sud et le nord du territoire. Cette escalade s’accompagne de violations flagrantes du droit international humanitaire, plongeant la population civile dans une tragédie sans précédent. Depuis le début de l’agression le 7 octobre, le bilan humain est accablant. Le ministère de la Santé à Ghaza rapporte 50 144 martyrs et 113 704 blessés. Rien que durant les dernières 48 heures, 61 personnes ont été tuées et 134 blessées, tandis que des corps demeurent ensevelis sous les décombres en raison du manque criant de moyens de secours. Les frappes israéliennes ciblent indistinctement des civils et des infrastructures. À Ghaza-ville, un bombardement sur l’immeuble Joudat, proche de la mosquée Al-Farouq dans le quartier de Zaytoun, a tué cinq Palestiniens et blessé douze autres. Une attaque similaire à Beit Lahia, au nord du territoire, a causé la mort de quatre personnes et en a blessé plusieurs. Dans le sud, un drone israélien a frappé la région de Mawasi, à Khan Younès, tuant un civil. À Rafah, les environs de la mosquée Helmi Saqr ont été bombardés à l’artillerie, et Jabalia, au nord, a subi des frappes intensives sous une surveillance aérienne permanente. L’occupation israélienne ne se contente pas de viser les civils elle s’attaque également aux équipes de secours. Depuis trois jours, neuf membres de la Société du Croissant-Rouge palestinien sont portés disparus après avoir été encerclés et ciblés par les forces israéliennes à Rafah. Malgré les appels pressants des organisations internationales, les autorités d’occupation refusent tout accès humanitaire pour les retrouver. Ces attaques contre les personnels de secours représentent une grave violation des conventions internationales qui protègent les travailleurs humanitaires en zones de conflit. La Société du Croissant-Rouge palestinien a exprimé sa profonde inquiétude et tient l’occupation israélienne entièrement responsable du sort de ses équipes.
208 journalistes tués depuis le 7 octobre 2023
Le bilan des journalistes martyrs ne cesse de s’alourdir depuis le début de l’agression sioniste sur Ghaza le 7 octobre 2023, atteignant désormais 208 victimes. Parmi eux, le journaliste Houssam Shabat, correspondant d’Al Jazeera Mubasher, est tombé en martyr lundi dans un bombardement israélien ciblant son véhicule à Jabalia, au nord de Ghaza. Cet assassinat, ainsi que celui de son confrère Mohamed Mansour, journaliste de la chaîne « Palestine Al-Yawm », illustre l’intensification des attaques contre les professionnels de l’information dans le territoire assiégé. La chaîne Al Jazeera a fermement condamné ces crimes, réaffirmant son engagement à poursuivre en justice les responsables. L’entreprise médiatique appelle également la communauté internationale à prendre des mesures urgentes pour sanctionner les auteurs de ces atrocités et mettre fin à l’impunité. Malgré ces attaques répétées, la chaîne réitère sa détermination à couvrir les événements dans Ghaza et les territoires palestiniens occupés, soulignant son soutien aux journalistes exposés aux dangers. Ces meurtres s’ajoutent à une liste déjà longue de journalistes ciblés, dont la célèbre Shireen Abu Aqleh, ainsi que les journalistes Samer Abu Daqa, Hamza Al-Dahdouh et Ismaïl Al-Ghoul, également martyrs à Ghaza au cours des deux dernières années. Les autorités israéliennes, souvent accusées de justifier ces crimes par des accusations infondées, continuent de bafouer les normes internationales. Al Jazeera a porté ces affaires devant la Cour pénale internationale de La Haye, espérant obtenir justice pour ses reporters tombés. Le syndicat international des journalistes et le syndicat arabe des journalistes ont également dénoncé ces crimes systématiques, appelant à une mobilisation mondiale contre les attaques ciblant les journalistes palestiniens. Le nombre croissant de martyrs, amplifié par l’intensité des bombardements, est une preuve accablante de la violence infligée à la population civile et aux professionnels de l’information dans Ghaza. La mémoire des 208 journalistes martyrs doit être honorée, et des mesures concrètes doivent être prises pour protéger les voix courageuses qui continuent de rapporter la vérité au monde.
M.S.