Le GECF a pris du poids

Le 7e Sommet des pays exportateurs de gaz ne ressemble pas aux précédents sommets. Depuis le 6ème sommet qui s’est tenu à Doha en 2022, la demande mondiale en gaz, après avoir baissé suite à la pandémie du Covid, a rapidement augmenté. La crise en Ukraine est venue accentuer cette hausse de la demande. Denses, riches et variés ont été les travaux du 7e Sommet du GECF qui s’est clôturé hier. Sur le plan organique, trois pays, le Mozambique, le Sénégal et la Mauritanie, ont formulé leur demande d’adhésion au GECF. Celle-ci a été approuvée, à l’unanimité par la réunion ministérielle du forum et confirmée par la Déclaration d’Alger du 7e sommet. Ce qui porte à 15 le nombre des membres permanents. Sur un tout autre registre, le président tunisien invité par le président du Forum, Abdelmadjid Tebboune, a largement exposé aux participants les atroces souffrances infligées à la population palestinienne par l’entité sioniste, notamment dans la bande de Ghaza. Il a été relayé sur ce sujet par le président iranien. Cette 7ème édition a été également l’occasion d’inaugurer le siège à Alger de l’Institut de recherches sur le gaz (GRI). Cet institut permettra de l’avis de notre ministre de l’Énergie d’offrir « un cadre idoine pour le renforcement de la coopération scientifique et technologique entre les pays du Forum ». Toujours en marge du Sommet, deux protocoles d’accord ont été signés par le Forum. Le premier avec la Commission africaine de l’énergie (AFREC) et le second avec l’Institut de recherche économique pour l’ASEAN et l’Asie de l’Est (ERIA). Ces accords de partenariat « impliqueront le partage d’expertise, la conduite de recherches conjointes et l’organisation d’ateliers dans le secteur de l’énergie en vue de promouvoir le développement durable et les progrès technologiques en Afrique et en Asie de l’Est et du Sud-Est » selon le communiqué du GECF. À la clôture des travaux, le président du 7ème Sommet, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré que cette rencontre « est l’occasion d’élaborer une vision commune pour la préservation des intérêts des producteurs et des consommateurs de gaz, et consacre notre engagement à concrétiser les objectifs du GECF … ainsi qu’à mettre en avant sa contribution à la sécurité mondiale de l’énergie ». Un point repris par la déclaration finale adoptée par les Chefs d’États membres du forum. Il a ajouté que c’est « aussi une importante occasion pour…instaurer un dialogue stratégique entre les différents acteurs des marchés gaziers, en vue de tracer le processus futur de cette ressource énergétique… en tant que combustible propre aux côtés des énergies renouvelables ». Plus de membres, plus de cohésion, plus de prospective et préservation de l’équilibre entre exportateurs et consommateurs, le Sommet du gaz à Alger aura répondu aux attentes de tous les acteurs de cette énergie propre !
Zouhir Mebarki