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LE GÉANT MINIER DE TINOUF ENTRE EN PRODUCTION COURANT JANVIER : Ghar-Djebilet se réveille

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Considéré comme l’une des plus importantes mines de fer dans le monde, avec des réserves estimées à 3,5 milliards de tonnes, le gisement de Ghar-Djebilet, situé à Tindouf, devra entrer en exploitation courant janvier, avec en prime 3 000 emplois à générer.

Mettant en avant l’importante contribution qu’il devrait apporter à la relance économique du pays, le ministre des Mines, Mohamed Arkab, intervenant, hier, sur les ondes de la Radio nationale chaîne 3, a fait savoir que parmi les projets miniers phares, dont les travaux de mise en exploitation sont assez avancés, figurent les deux méga projets de gisements de fer de Ghar-Djebilet, situés dans la wilaya de Tindouf. Un géant minier, pour le moins que l’on puisse dire, puisqu’il recèle 3,5 milliards de tonnes de réserves d’une teneur de 56%, d’une capacité de production de 12 millions de tonnes/an, dont une partie sera exportée et une autre utilisée par les aciéries nationales. Le ministre des Mines a révélé que le partenaire étranger « d’un pays ami » (probablement la Russie ou la Chine avec lesquels l’Algérie dispose d’une longue expérience dans ce domaine), a été déjà retenu et qu’il sera chargé de l’exploitation de ces gisements, sinon lancer la production « le plus vite possible ». Mohamed Arkab a précisé que ce dernier devrait générer plus de 3 000 emplois, dont un millier pour lancer sa première phase d’exploitation.

20 000 sites recensés à travers le pays
Parmi les autres projets miniers, il a cité les importants gisements de phosphate situés dans les wilayas d’Annaba, de Souk-Ahras et de Tébessa, en phase de redimensionnement, aux fins d’optimiser leur rendement. Il précise que ces derniers recèlent quelque 2 milliards de tonnes de réserves et qu’ils vont « très prochainement », entrer en exploitation, après que le choix définitif sera fait parmi les 12 partenaires étrangers potentiels qui ont fait part de leur intérêt à les exploiter. Pour prévenir la survenue de possibles conflits juridiques concernant la gestion de ces gisements, dont une partie de la production sera traitée localement, il signale que de solides équipes d’experts nationaux ont d’ores et déjà été retenues. Parmi les 20 000 sites miniers répartis à travers le territoire national, et dont une large partie abrite des produits non ferreux et des métaux rares, inexploités à ce jour, Mohamed Arkab a cité la mine de plomb et de zinc d’Oued Amizour, dont il signale qu’elle fait, actuellement, l’objet de travaux pour hâter son entrée en production. Le ministre a fait état, en outre, de la présence d’une quarantaine de gisements de marbre et de granit « parmi les meilleures qualités dans le monde », mais peu ou pas exploités, dont l’Algérie importe, curieusement, environ 500 000 tonnes, pour un montant estimé à 200 millions de dollars. Le ministre fait état de la maturation d’autres projets à concrétiser, dans le courant 2021, visant à mettre en exploitation des gisements de produits non ferreux, à l’exemple du carbonate de calcium, du manganèse, de la barite et de la bentonite. Pour élargir davantage encore la base minérale du pays, l’intervenant annonce qu’il a été lancé une vaste opération de recherche minière à travers l’ensemble du territoire, en s’aidant pour cela de moyens géophysiques et de télédétection aéroportés. Parmi les produits miniers ciblés et déjà recensés, l’invité fait notamment part de celles de l’or, du tantale, du silicium, du lithium, du cuivre, du soufre, des poli-métaux et autres pierres précieuses. Le ministre Arkab a précisé qu’une feuille de route a été établie en s’appuyant sur les partenariats étrangers, expliquant que l’Algérie ne peut pas compter uniquement sur ses propres capacités d’exploitation car « nous avons passé à côté de ce qui se passe dans le monde par rapport à l’utilisation des nouvelles technologies ».
En matière d’exploitation des minerais non ferreux, le ministre des Mines a souligné que son département a tracé tout un programme qu’il compte concrétiser prochainement. « Incessamment, d’ici la fin de semaine, je vais aller pour poser la première pierre pour une importante réalisation de carbonate de calcium à l’est du pays. Ce sont des projets concrets maintenant. Nous sommes sur la voie de concrétiser un projet important à Mostaganem et le manganèse à Béchar, ce sont des projets que nous avons ciblés durant l’année 2021 pour tout ce qui est non ferreux », a-t-il indiqué.

26 projets de recherche de gisements
Également, le ministre a annoncé l’entame d’une importante opération de recherche minière, un programmé de 26 projets sur l’ensemble du territoire national, 17 wilayas seront concernées dans le nord, les Hauts-plateaux et le Sud, avec l’objectif d’aller chercher l’extension de la base minérale du pays, et aller découvrir d’autres minerais importants. Ces projets de recherche seront jumelés avec les universités de Ouargla, Tindouf, Oran, Bab Ezzouar, Tamanrasset, afin de « mettre en exploitation ce génie local et les expériences de recherches pour aller chercher ces produits avec des indices que nous avons identifiés avec l’ASGA (Agence du service géologique de l’Algérie) qui a fait un important travail préparatoire en matière de perspectives de ces indices à travers le territoire national, et de cibler les produits à forte valeur ajoutée pour notre économie et notre industrie », a-t-il souligné. Sur une question sur l’exploitation des terres rares, le ministre Arkab a dévoilé que son département mène des « discussions » dans ce sens. « Nous avons lancé, pour la première fois dans notre pays, la recherche des terres rares. Nous avons des indices et une préparation déjà faite pour ces terres rares et les métaux rares. Maintenant, on est en phase d’exploration. Nous avons vérifié ces indices et sommes passés de l’étape indice à l’étape gisement et nous allons dans le moyen terme, à l’exploitation de ces gisements », a-t-il expliqué.
Hamid Mecheri

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