La fortune déployée par le patronat FCE dans le monde des affaires équivaut les 475 000 milliards de centimes, soit 40 milliards de dollars. C’est le président du Forum des Chefs d’Entreprise lui-même, Ali Haddad, qui affiche ces chiffres faramineux sur son compte facebook.
Se posant comme un acteur majeur de la vie économique en Algérie, Haddad présente aussi ses chiffres ; pour lui, le FCE a été à la source de la création de postes de travail et de richesse. Il donne le chiffre de 400 mille poste de travail créés par les entreprises affiliés au FCE, un patronat qui se prévaut aussi de 4000 membres et 7 000 entreprises privées. À quelques jours de l’élection d’un nouveau président du Forum des Chefs d’Entreprise, où il semble être en pole position pour se succéder à lui-même, il s’appuie sur ses chiffres pour affirmer que le FCE, sous son commandement, présente une santé éclatante, puisque en 2014, le FCE ne pouvait pas prétendre représenter plus de 500 entreprises privées, alors que son chiffre d’affaires tournait autour de deux milliards de dollars, pour se multipliait par vingt en l’espace de quatre années uniquement. Sur son site internet, le Forum des chefs d’entreprise (FCE) se présente comme étant une « association à caractère économique créée en Octobre 2000 par des chefs d’entreprises, afin de contribuer à l’instauration de l’esprit d’entreprise au sein de l’économie nationale et de promouvoir les intérêts de l’entreprise algérienne ». L’association est « ouverte aux entreprises privées algériennes, aux entreprises étrangères de droit algérien et aux entreprises publiques ». Le Forum, dit la notice, regroupe 4000 chefs d’entreprise représentant plus de 7000 entreprises à mai 2018. Les sociétés membres du FCE cumulent un chiffre d’affaires global de plus de 4000 milliards de dinars et emploient plus de 400 000 collaborateurs.
I.M. Amine
À MOINS D’UN MOIS DE L’AG ÉLECTIVE DU FCE
Haddad défend ses cinq ans de mandat
En pleine campagne électorale en vue de succéder à lui-même, le président sortant du FCE, Ali Haddad, a fait une sortie publique, hier à Laghouat, dans laquelle il a défendu ses cinq ans de mandat à la tête de l’organisation patronale. Comme tout candidat qui se respecte, Haddad n’a pas fait que défendre le bilan de ses engagements pris depuis qu’il était élu président du FCE, en novembre 2014. S’il dit aborder aujourd’hui un autre challenge, celui-ci doit prendre en considération ce qui a marché et ce qui ne l’était pas. Entendre par là, d’autres engagements qui exigent « un regard lucide sur le chemin parcouru pour valoriser nos succès et tirer les leçons de nos erreurs. Pour avancer nous avons besoin d’évaluer nos actions et le niveau de réalisation de nos engagements», pouvait-t-on lire sur le discours prononcé par Haddad devant les chefs d’entreprise et responsables du FCE de la wilaya de Laghouat.
Qu’on le critique sur sa gestion du FCE, Haddad ne semble point tenir rancune à ses détracteurs. Au contraire, il insiste et signe qu’il a «œuvré pour rester fidèle aux engagements» qu’il a pris devant les chefs d’entreprises, comme pour dire que son bilan est «irréprochable». D’ailleurs, seul candidat à sa propre succession, Haddad projette sur la prochaine AG élective prévue le 15 décembre. «Nous avons toujours veillé au respect de la collégialité dans la prise de toutes les décisions», a-t-il rassuré ses collègues du FCE.
F. G.
