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Le drame amplifié dans les bousculades de La Mecque : trois autres Algériens morts

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Les bousculades meurtrières survenues jeudi dernier à Mina, près de la Mecque, ayant causé la mort de 717 pèlerins et la blessure de 863 autres, ne cessent de mettre en évidence toute son ampleur. La communauté pèlerine algérienne a dénombré quatre nouveaux décès dans ses rangs, portant jusque-là, à sept le nombre des hadjis morts durant cet incident. C’est ce qu’a affirmé, hier, une source du ministère des Affaires étrangères (MAE). Il s’agit du premier jour de l’Aïd-el-Adha le plus macabre jamais enregistré sur les lieux saints de l’islam depuis 1990. En effet, le drame s’est produit lorsque des centaines de milliers de hadjis se sont mobilisés pour le plus grand pèlerinage de la Mecque, ayant rassemblé cette année quelque deux millions de personnes, sont allés accomplir le rituel de lapidation, consistant à jeter des pierres sur une stèle symbolisant Satan. Les premiers éléments d’informations fournis par les autorités saoudiennes ont fait état des causes, derrières cette catastrophe humaine. Selon un responsable de la Santé du Royaume de l’Arabie Saoudite, deux processions de pèlerins se sont entremêlées au cours de leur trajet vers les lieux abritant le rituel musulman ont produit un choc fatal pour des centaines de hadjis ayant rendu l’âme. Avant-hier vendredi les autorités diplomatiques nationales ont fait état du décès de trois pèlerins algériens et la blessure d’une douzaine d’autres. Le MAE en coordination avec le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, des représentants diplomatiques du pays et une délégation médicale se trouvant à la Mecque travaillent d’arrache-pied, afin d’une part, suivre l’évolution de la situation et prendre en charge les victimes et de l’autre identifier les corps des personnes décédées. à cet effet, et pour permettre aux familles des hadjis de s’enquérir de l’état de leurs proches, une cellule de crise a été installée au niveau du MAE national. D’ailleurs l’opération de recherche de ressortissants algériens, victimes des bousculades qui se trouvent parmi tant d’autres dans les infrastructures sanitaires au niveau des régions de la Mecque, Djeddah et Taef, suit toujours son cours, selon les indications fournies, hier, par les responsables de la diplomatie nationale. Les équipes médicales ne cessent de faire la navette à travers les cliniques et hôpitaux de ces villes à la recherche de pèlerins algériens à des fins d’identification. Une fois l’opération de recensement achevée, une liste exhaustive de tous les blessés et leur état de santé sera dressée, ont assuré les autorités diplomatiques nationales. à l’heure actuelle, une quinzaine de pèlerins blessés dont l’état de santé n’est pas inquiétant ont été localisés et identifiés parmi la communauté algérienne par les équipes médicales dépêchées sur place par l’Algérie, a-t-on indiqué. Par ailleurs, les responsables algériens sont en contact permanant avec d’autres représentants diplomatiques des pays qui abritent une forte communauté nationale, pour suivre au petit grain la situation des hadjis partis accomplir leur devoir religieux sur les lieux saints de la Mecque.

Pression sur l’Arabie saoudite
Après les incidents graves survenus à Mina, la pression internationale continue de peser sur les autorités saoudiennes, accusées d’avoir mal géré l’événement inhérent à l’accomplissement du rituel religieux musulman sur les lieux saints de l’islam. En effet, quelques instants après le drame, avant même que l’enquête ne soit diligentée pour déterminer les circonstances exactes à l’origine de la mort de plus de 700 pèlerins, le ministre saoudien de la Santé, Khaled Al-Faleh, s’est empressé dans une première déclaration officielle, à endosser la responsabilité de la tragédie aux hadjis eux même, qui n’ont pas respecté selon lui les consignes de sécurité. Pour ce responsable, «si les pèlerins avaient suivi les instructions, le drame aurait été évité». Plus tard, Mohammed ben Nayef, prince héritier du Royaume saoudien, a dit avoir ordonné le lancement d’une enquête «rapide et transparente», avant d’affirmer que la responsabilité est à imputer aux pèlerins qui «manquent de discipline». Du coup, ces déclarations ont soulevé un tollé parmi certains pays qui ont enregistré plusieurs personnes décédées suite aux bousculades. Et à leur tête, l’Iran ayant dénombré parmi sa communauté pèlerine, dans un bilan rendu public hier, 136 morts et 344 personnes disparues. C’est ce qu’à rapporté le responsable de l’Organisation du pèlerinage des autorités iraniennes. Suite à cette tragédie, Téhéran presse l’Arabie saoudite de lui «donner la liste des disparus iraniens», a indiqué Hossein Amir-Abdollahian, vice-ministre aux Affaires étrangères, au moment où une délégation est sur place pour suivre la situation de ses ressortissants-hadjis.
Farid Guellil

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7 Commentaires

  1. C’est un malheur qui frappe l’Arabie Saoudite et tout le monde musulman est attriste’. C’est la volonté de Dieu contre laquelle personne en peut rien,toutes mes condoléances pour les familles des victimes.

  2. L’Arabie Saoudite est un pays qui fait tout ce qu’il peut pour accommoder les Hadjis. Cependant elle doit réduire le nombre de pèlerins aux limites acceptables pour des raisons de sécurité’ interne et pour le bien être des musulmans se rendent aux lieux saints.
    Elle n’a pas de choix peut importe les critiques mal placées des autres.

  3. Il faut revenir aux quotas par pays afin d’éviter de telles catastrophes de se répéter. Les autres pays doivent comprendre les décisions prises par l’Arabie Saoudite, dans ce sens.

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