Depuis sa création au mois de juillet 2020, le ministère de l’Industrie pharmaceutique n’a ménagé aucun effort afin de réguler le marché du médicament en Algérie, par des démarches initiées en vue d’assurer la disponibilité des médicaments, de développer l’industrie pharmaceutique et baisser les factures d’importation des médicaments.
En effet, les services du ministère de l’Industrie pharmaceutique ont mobilisé toutes leurs capacités pour dans l’unique but de prendre en charge tous les problèmes liés au secteur. C’est ce qu’a confirmé hier le directeur des activités pharmaceutiques et de la régulation au ministère de l’Industrie pharmaceutique, le Docteur Bachir Allouache, lequel a annoncé qu’afin d’assurer la disponibilité des médicaments pour les malades cancéreux, « le ministère a inauguré 6 unités de production de médicaments anticancéreux, dont certaines ont commencé le service et d’autres se préparent à démarrer la production », tout en précisant que « ces 6 unités permettront de couvrir environ 50 % de la demande nationale ». Concernant la rareté de l’insuline sur les marchés nationaux, Allouache a fait part de « la mise en service prochainement de l’unité de production d’insuline de Boufarik ». A cet égard, le représentant du MIP a ajouté que « Cette unité, en plus d’autres unités, permettra d’atteindre la suffisance et de réduire la facture d’importation », soulignant au passage que « L’Algérie débourse annuellement 4,2 milliards de dollars de produits pharmaceutiques, dont 1,2 milliards de dollars en importation durant l’année en cours». À propos de la lutte contre la rétention de médicaments, les pratiques, la vente illégale et les infractions des producteurs, importateurs et site de production, Docteur Allouache a indiqué que le ministère mènera des opérations de contrôle et d’inspection pour « Intensifier la lutte contre des pratiques illégales et non-respect des règles de la réglementation, dont principalement les spéculations et le marché informel ».
« Revitaliser la production nationale»
Durant son discours sur le plateau de l’émission « Morning Echorouk », le responsable du ministère a réitéré les aspirations du secteur à « Promouvoir la production nationale et assurer un approvisionnement continu du marché national, afin de ne pas dépendre de l’importation », précisant que « L’importation vient uniquement en appoint pour compléter les quantités nécessaires pour répondre aux besoins du marché local ». Toujours dans le contexte de la production locale, il est utile de mentionner la visite de travail effectuée hier par le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, dans les wilayas d’Annaba et Taref, au cours de laquelle, le premier responsable du secteur a inspecté les unités de production. Dans le sillage, citons également la participation de sept laboratoires pharmaceutiques algériens à l’exposition internationale « Medinex » qui s’est tenue du 3 au 5 novembre en cours à Bakou (Azerbaïdjan), dans le cadre de la stratégie mise en place par le ministère de l’Industrie pharmaceutique pour la promotion des exportations. Par ailleurs, sur les interventions réalisées par le ministère afin de mettre un terme aux importations de médicaments coûteux, Allouache a déclaré que « Le choix se portera désormais sur celui qui affichera le prix le moins cher, tout en garantissant une efficacité et une efficience optimales ».
« L’Algérie a anticipé les pénuries de matières premières »
En outre, au sujet des tensions sur la disponibilité des matières premières, qui ont touché des centaines de laboratoires dans le monde, Allouache a signalé que « Plusieurs mécanismes ont été mis en place afin d’anticiper les perturbations possibles et les besoins de la population, et éviter ainsi toute rupture de stock et la pression sur certains médicaments ». Allusion faite à certains médicaments très sollicités durant la saison hivernale, à l’instar du Paralgan. Pour ce qui est des médecins qui n’actualisent pas leurs prescriptions selon la liste des médicaments importés et produits localement, il a expliqué que « Les médecins sont tenu d’actualiser leurs perceptions sur les médicaments disponibles sur le marché actuellement, afin d’éviter de prescrire des médicaments qui ont été retirés du marché, au niveau local (en raison de sa production au niveau national), et les médicaments qui ne sont plus produits au niveau international ». Enfin, Bachir Allouache a mis en lumière « la lutte menée de plein fouet contre les différents lobbies de l’import de produits pharmaceutiques pour le marché informel ».
Synthèse Hamid Si Ahmed