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LE DG DE L’AGIRE RASSURE LES CITOYENS : « L’eau sera disponible cet été »

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Invité de la Rédaction de la chaîne 3 de la Radio algérienne, hier matin, le directeur général de l’Agence nationale de gestion intégrée des ressources en eau (AGIRE), Mohamed Deramchi, a tenu, immédiatement, à rassurer sur l’approvisionnement en eau pour l’été prochain.

Le secteur de l’hydraulique, avec les services déconcentrés et l’Algérienne des eaux, l’Office national de l’assainissement, les SPA (SEAAL, SEACO, SEOR), ont un plan d’intervention de telle sorte que les volumes qui sont emmagasinés arriveront à répondre aux besoins de la période estivale, a-t-il  fait savoir. Tout en espérant, a-t-il ajouté, qu’à l’automne, il y aura des pluies pour sortir de cette phase qui en est à sa quatrième année avec des apports moyens au-dessous de la moyenne. Mais, il estime que pour la période estivale prochaine, ces quantités sont maîtrisées, nos systèmes hydrauliques sont bien cernés, les points noirs sont connus.

Un plan dans chaque wilaya
Mohamed Deramchi souligne qu’il y a tout un plan dans chaque wilaya afin d’assurer jusqu’à septembre-octobre, une distribution de l’eau potable en comptant sur la compréhension des citoyens, pour ne pas gaspiller cette ressource, pour bien  comprendre la difficulté liée à la pénurie d’eau ou bien la sécheresse. Il fait observer que cette situation est acceptée par les Algériens, comme le montre le fait que chaque foyer a investi dans une citerne d’eau pour pouvoir subvenir à ses besoins quotidiens. Il s’agit, dit-il, d’une contribution du citoyen, qui fait en sorte que même si l’eau arrive quelques heures durant la journée, il y a un stock qui lui permet de consommer l’eau durant 24h ou 48h, tout en économisant cette quantité pour pouvoir dépasser cette période difficile. Il fait constater qu’il y a une sécheresse qui perdure, ce qui a impacté nos ressources, nos capacités hydriques, dit-il. Il a rappelé que l’Algérie a adopté la gestion intégrée de l’eau après le sommet de Rio en amendant la loi sur l’eau, en mettant des structures régionales et en amendant des lois de finances. L’eau est gérée en Algérie à travers des régions hydrographiques, qui sont des milieux naturels, fait-il remarquer. Concernant la disponibilité des ressources, le DG de l’AGIRE relève que depuis 4 ans, les barrages qui ont une capacité entre 8 et 10 milliards de mètres-cubes n’ont pu cumuler que moins de la moitié de cette capacité, le déficit s’est accentué, fait-il constater. Le taux de remplissage des barrages est à 29%, au niveau national, ce qui signifie que des barrages sont au-dessous de 29% et d’autres aux environs de 20%. À propos de l’eau pour l’agriculture, il fait savoir qu’il faut distinguer deux catégories dans ce secteur: les périmètres irrigués (alimentés par les barrages) et les agriculteurs qui ont leurs propres forages à partir des nappes. Il évoque la part des eaux recyclées qui figurent dans le plan national de l’eau.

La part du dessalement
Mohamed Deramchi aborde également le programme présidentiel de dessalement sur le littoral, d’est en ouest et sur une profondeur de 150 km. Trente et une wilayas seront concernées par ce programme, donc 1547 communes, c’est à dire de 75% de la population les systèmes de transfert d’eau desservent 35 millions d’Algériens qui dépendent de ces grands systèmes qui équilibrent les déficits d’une région à l’autre; l’aval des stations de dessalement va terminer ce maillage. Le DG de l’AGIRE fait remarquer que les stations de dessalement sont actuellement à la charge du ministère de l’Energie et des Mines. Avec la création de l’Agence nationale du dessalement, nouvellement créée, qui est sous la tutelle du ministère de l’Hydraulique, et il y a également l’ADE, ajoute-t-il, qui a la charge de mener les études et les travaux de réalisation de l’aval en prenant en compte tous les systèmes existants. Il rappelle que le besoin national en eau potable est estimé à 3,4 milliards de m3 (du fait de la sécheresse) qui est une quantité déjà assurée. Si l’on ajoute les 1,5 million de m3 par jour produits par les 5 stations de dessalement de l’eau de mer qui vont être lancées d’ici la fin de l’année 2024, nous allons pouvoir couvrir la totalité des besoins des citoyens en eau potable. Il estime qu’il faut agir sur la demande à travers l’incitation financière à l’économie d’eau.
M’hamed Rebah

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