Les augmentations tous azimuts des prix des produits de consommation de base commencent sérieusement à affecter la bourse du citoyen.
Oublions le litre d’essence ou de gasoil, dont la nouvelle charge tarifaire contraint l’automobiliste à se passer du confort à bord pour se contenter de déplacements à minima. Cette fois-ci, la hausse des prix touche au menu de cuisine des ménages, pour ne citer que les pâtes alimentaires, les produits laitiers ou encore les viandes rouges pour ceux qui peuvent encore s’offrir le luxe. Si maintenant la Loi de finances 2021 a déjà prévu une flambée des prix, eu égard aux nombreuses taxes institués sur les produits à l’usine, l’impact sur le pouvoir d’achat commence à se ressentir. Aux hausses vertigineuses observées sur les étals des magasins d’alimentation, l’introduction d’une taxe de 2 dinars prélevée sur le litre d’eau minérale imposée au producteur reviendra à payer le produit plus cher pour le consommateur. Ainsi, si d’habitude on s’offre une bouteille de 1,5 litre à 30 DA, son prix passera incessamment à 35 DA. Et même lorsque le consommateur paie 5 DA de plus, son calvaire n’en finit pas pour autant. En plus de devoir refaire ses calculs pour tenter, autant que faire se peut, d’arrondir ses fins de mois, le père de famille aura la lourde facture de l’alimentation en eau potable. Pour peu encore que le liquide vital ne manque pas dans le robinet.
Au demeurant, cette hausse annoncée sur d’autres produits de boissons autre que l’eau fait long débat que les boisonniers s’invitent à la tribune médiatique pour se plaindre des nouvelles charges fiscales et parafiscales que leur impose la LF-2021. Il est vrai, la crise sanitaire a impacté toute l’activité économique nationale, à l’instar du monde entier d’ailleurs. Seulement, si les opérateurs économiques peuvent, en cette conjoncture, bénéficier de l’aide directe ou indirecte de l’État, il n’en demeure pas moins que c’est le consommateur qui paie le prix du préjudice. Il n’y a qu’à prendre, par exemple, les propos du président de l’Association des producteurs algériens de boissons (APAB), Ali Hamani en l’occurrence, pour le constater. Autrement dit, a-t-il déploré du reste, c’est le consommateur qui devrait in fine supporter les contrecoups des nouvelles charges de l’entreprise. L’APAB a beau appelé au retrait des taxes sur les boissons pour préserver le pouvoir d’achat du citoyen. C’est peine perdue, la disposition comme le texte de la LF, était bel et bien entrée en vigueur.
Farid Guellil