Des partis politiques et des groupes parlementaires mixtes siégeant au parlement basque espagnol ont adopté jeudi une déclaration en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination tout en fustigeant « l’occupation illégale » des territoires sahraouis par le Maroc.
Selon la presse espagnole, l’intergroupe « Paix et liberté pour le peuple sahraoui » du Parlement basque a approuvé, avec le soutien des partis PNV, EH Bildu, PP, Grupo Mixto-Sumar, une déclaration dans laquelle il souligne que l’occupation du Sahara occidental « est illégale » et revendique « le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ». « Le texte, qui a été lu devant les médias par les représentants du PNV, EH Bildu, PP et Grupo Mixto-Sumar, a été approuvé à l’occasion du 49ème anniversaire de la République arabe sahraouie démocratique », indique l’agence espagnole Europa Press. A travers cette déclaration, les parlementaires basques soutiennent que le Sahara occidental « est un territoire non autonome, soumis au droit international » et que son occupation « est illégale ». Ils insistent sur le fait que « l’exercice du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination doit être autorisé ». La déclaration souligne, par ailleurs, que le Front Polisario « est le représentant légitime et unique du peuple sahraoui, tel que reconnu par l’ONU et la communauté internationale ». Abordant un autre volet, le Parlement basque exige « le respect scrupuleux des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental et la cessation des violations des droits humains à l’encontre des Sahraouis ».Le texte dénonce aussi « le pillage » des ressources naturelles du peuple sahraoui et exige que les parties concernées dans le conflit « respectent pleinement » l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne du 4 octobre 2024, qui annule les accords relatifs à l’agriculture et à la pêche entre l’Union européenne et le Maroc. Il exhorte, en outre, les Nations unies à « promouvoir sans plus tarder une solution juste et définitive au conflit au Sahara occidental », une solution qui « implique la mise en pratique du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui par la tenue d’un référendum ». Les parlementaires basques exhortent les institutions basques à « poursuivre et à renforcer la solidarité et le soutien humanitaire » au profit des civils sahraouis.Ils expriment, enfin, leur gratitude aux associations et groupes de solidarité locaux qui œuvrent « en faveur de l’amitié avec le peuple sahraoui, et dont le seul objectif est de réaliser un avenir libre ».
La députée Margarita Garcia qualifie la délégation de la Chambre des représentants du Maroc de « génocidaire ».
Les élus du Parti mexicain du Travail (PT) ont brandi une banderole « Sahara occidental libre » lors d’une séance tenue à la Chambre des députés, en signe de protestation contre la présence du président du parlement marocain et la politique de son pays envers le Sahara Occidental. Malgré les demandes répétées du président du Conseil d’Administration, Sergio Gutiérrez Luna (Morena), de libérer les tribunes pour permettre au représentant marocain de s’exprimer, les députés du PT ont maintenu leur banderole, réaffirmant ainsi leur opposition à sa visite au Mexique. Selon des médias locaux, même l’intervention du député Reginaldo Sandoval, coordinateur du PT, qui a tenté de les convaincre de regagner leur place, n’a pas suffi à apaiser la situation. Finalement, bien qu’ils se soient légèrement retirés, la banderole est restée visible tout au long de l’intervention du représentant marocain. De son côté, la députée Lilia Aguilar (PT) a rappelé que son parti s’était opposé à la tenue de cette session solennelle décidée par le Conseil de coordination politique (Jucopo), mais que leur opposition avait été ignorée. « Il est essentiel de reconnaître que le Mexique entretient des relations diplomatiques avec le Sahara occidental, et que cela représente l’une des avancées majeures de notre mouvement », a-t-elle ajouté. Dans les tribunes, sa collègue députée, Margarita Garcia, a qualifié la délégation de la Chambre des représentants du Maroc de « génocidaire ».
R. I.
