Dans les airs depuis quelques mois déjà, le programme de l’Agence nationale de l’amélioration et du développement du logement dans sa troisième formule (AADL-3), a été lancé officiellement, hier, par le président Abdelmadjid Tebboune, à partir de la wilaya de Djelfa où il était en visite. Le succès de cette formule d’habitat (location – vente) parmi les millions de demandeurs de logements en Algérie a poussé ainsi les hautes autorités du pays à ouvrir un autre chapitre dans ce secteur qui a joué un rôle important dans la stabilité du front social. C’est d’autant plus que les dossiers AADL-1 pour les souscripteurs 2001-2022 et AADL-2 (à partir de 2013) semblent définitivement assainis qu’il sera désormais question d’entamer une troisième « génération » de la plus prisée des formules de logement en Algérie. Ainsi, le chef de l’Etat vient de confirmer ce qui a été à maintes fois annoncé à demi-mot par le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville. Lors d’une réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée mercredi dernier lors de laquelle le projet de loi de finances (PLF-2024) a été examiné, le ton a été donné pour la poursuite de la réalisation du programme de logements. Ainsi, il a été annoncé l’inscription au titre de l’exercice 2024 d’un nouveau programme de logements s’élevant à 250.000 unités, dont 100.000 logements sociaux locatifs et 150.000 aides à l’habitat rural. Cette démarche rentre dans le cadre de l’engagement du président Tebboune portant réalisation d’un million de logements entre 2020 et 2024. L’engagement est désormais acté sachant qu’auparavant, soit le 6 août dernier, le chef de l’État a déclaré, lors de son entrevue périodique avec la presse nationale, que «les programmes de réalisation de logements ne s’arrêteront pas, vu la mentalité de l’Algérien qui veut être propriétaire et qui a le sentiment d’être à la rue lorsqu’il est locataire».
Farid Guellil