S’adressant à la presse, hier, à Vientiane, au Laos, le chef de la diplomatie russe a mis en garde contre le renforcement de la présence de l’OTAN » dans la région Asie-Pacifique, estimant que le bloc militaire dirigé par les États-Unis y apporterait tous les «vices» du système de sécurité euroatlantique, qui a montré les problèmes épineux de sécurité, de crise et de conflits qu’il a engendrés, privant des régions d’une situation de stabilité, condition première, pour toute dynamique politique de développement socio-économique durable.
Depuis la ville Laos, où il a pris part à une réunion au format Russie-ASEAN, le ministre russe des Affaires étrangères, SErguïe Lavrov a mis en garde, hier, contre un « renforcement de la présence de l’OTAN dans la région Asie-Pacifique », déclarant qu’ « il y a beaucoup de signaux et de signes que la confrontation s’intensifie», a-t-il déclaré à la presse. Poursuivant «en fait, si l’OTAN s’installe ici, elle apportera tous les vices du système de sécurité euroatlantique, incarné dans l’OTAN elle-même et dans l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe », il affirme sur le dit système de sécurité occidental qui à ses yeux, «a depuis longtemps montré que son objectif est essentiellement d’assurer la domination des États-Unis». Indiquant qu’ «un autre élément est source d’inquiétude », il explique qu’il s’agit de « la conclusion récemment par les États-Unis d’ un accord de planification nucléaire commune avec la République de Corée » a déclaré, hier, Sergueï Lavrov. Le ministre russe a fustigé «l’architecture de bloc» promu par Washington et ses alliés, évoquant notamment le cas de l’alliance AUKUS (pour Australie-Royaume-Uni-Etats-Unis) portant, pour rappel, la fourniture de sous-marins nucléaires à l’Australie. Une alliance qui «cherche à saper la sécurité de cette région excepte d’armements nucléaires» a-t-il dénoncé. Le 17 juillet dernier, quelques jours après son sommet à Washington, l’OTAN a annoncé, pour rappel « l’intensification de sa coopération avec l’Australie, la Corée du Sud, le Japon ainsi que la Nouvelle-Zélande », soulignant sur fond de ’«importance» de cette région pour l’Alliance euroatlantique. Le chef de la diplomatie russe, qui met régulièrement en garde contre le «danger» de voir le bloc militaire dirigée par les Etats Unis s’implanter dans la région, a également fait allusion au déploiement par les États-Unis de systèmes de missiles à courte et moyenne portée dans le nord de l’Europe ainsi qu’aux Philippes, Washington ayant quitté en 2019 le traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI). «J’espère que les pays de l’ASEN comprennent bien le danger que recèlent ces inventions de Washington», a déclaré le chef de la diplomatie de Russie Par ailleurs, il est à rappeler, que le locataire du Kremlin, le président Vladimir Poutine, en réponse aux déploiements militaires américains à travers le monde, a indiqué, fin juin dernier, que « la Russie devait reprendre la production de ces armements », après avoir maintenu, pour rappel, durant près de cinq ans un moratoire unilatéral sur la production russe de missiles à courte et moyenne portées.
R. I.