Sachant que c’est le plus court de l’année scolaire, le troisième trimestre qui débute aujourd’hui, après le retour des vacances de printemps, risque d’être perturbé, ont relevé des syndicalistes du secteur de l’Éducation. Le changement à la tête du secteur, les menaces de grèves ainsi que la poursuite du mouvement populaire pacifique, sont des indicateurs qui peuvent influencer sur le bon déroulement des cours durant cette période qui, faut-il le rappeler, sera achevé par l’organisation des examens de fin d’année des trois paliers. Contacté, hier, le coordinateur national du Syndicat national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST), Meziane Meriane, a mis en garde, en effet, contre le risque de perturbations au cours de ce trimestre. Selon lui, ce n’est pas le changement de ministre qui va influencer la bonne continuité des cours, mais plutôt « la rue » à savoir le mouvement populaire pacifique qui perdure. Meriane a estimé, à ce propos, que tant que le mouvement persiste les élèves seront toujours tentés de le rejoindre, ce qui va les éloigner de leurs études. «Le mouvement populaire peut influencer de manière directe les élèves à travers un effet psychologiques car ils ne seront pas concentrés et direct à travers leur participation et des appels à des grèves générales qui toucheront certainement le secteur de l’Éducation», a expliqué notre interlocuteur pour qui ; il y a nécessité de prendre au sérieux le mouvement citoyen et non pas de tenter de gagner du temps ou bien de le récupérer. «Si on met l’intérêt de l’Algérie au dessus de toute considération on pourra sortir de cette crise », a-t-il déclaré pour conclure. De son côté, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF), Boulem Amoura, a affirmé que ce troisiéme trimestre sera effectivement très court soulignant qu’il coïncidera avec le mois de Ramadhan avec des séances de 45 minutes, au lieu de 60 minutes. Il a rappelé, également, les appels de grèves anonymes les 7, 8 et 9 de ce mois, précisant que la CSA (Confédération des syndicats autonomes) n’a appelé qu’à une seule journée de grève, seulement, à savoir le mercredi 11 avril. Devant cet état de fait, Amoura a souligné que si il y a des perturbations durant ce trimestre ça sera dû au mouvement populaire pacifique, car selon lui le changement à la tête du ministère n’aura aucune influence sur le cours des événements. « De ce côté là, il n y a pas lieu de s’inquiéter », a-t-il dit appelant cependant à épargner les élèves et de les laisser loin de la scène politique pour qu’ils puissent se concentrer sur leurs études. « Nous allons tout faire pour que les élèves finissent leur année dans de bonnes conditions » a-t-il conclu.
Ania Nait Chalal