Accueil À LA UNE LARBAOUI RENCONTRE GUTERRES A SEVILLE : Sur la voie du droit international

LARBAOUI RENCONTRE GUTERRES A SEVILLE : Sur la voie du droit international

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La 4e Conférence internationale sur le financement du développement (FfD4) s’est ouverte hier, lundi, à Séville (Espagne), avec la participation du Premier ministre, Nadir Larbaoui, représentant le président Abdelmadjid Tebboune.
La veille, recevant les chefs d’Etat et de Gouvernement et les chefs de délégation participant à la Conférence, le roi d’Espagne, Felipe VI, a chargé le Premier ministre de transmettre ses salutations et de dire toute son estime au président Abdelmadjid Tebboune. Dimanche soir, Nadir Larbaoui, a rencontré le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, qui l’a chargé de transmettre ses chaleureuses, cordiales et respectueuses salutations au président Tebboune. Lors de la rencontre, les deux parties ont évoqué « les répercussions des crises et conflits régionaux et internationaux actuels sur le multilatéralisme », soulignant « la nécessité de continuer à investir dans les organisations multilatérales et de réhabiliter les règles et principes du droit international ». 70 chefs d’Etat et de Gouvernement, et le Secrétaire général des Nations unies ainsi que plus de 4 000 représentants d’organisations de la société civile participent à la conférence qui s’achèvera le 3 juillet. Il s’agit de la quatrième conférence depuis sa création en 2002 et dix ans après la troisième, tenue à Addis-Abeba (Éthiopie) en 2015, vise à trouver des solutions concrètes au déficit de financement des pays du Sud, estimé par les Nations unies à environ 4 000 milliards de dollars par an pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD).
Les participants à cette conférence, dont les travaux se poursuivront jusqu’au 3 juillet prochain, examineront diverses questions liées à la problématique du financement du développement, notamment l’état de mise en œuvre du Programme d’action d’Addis-Abeba visant à appuyer la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030, en vue de formuler des propositions et des solutions collectives à même de soutenir les efforts de développement et de combler le déficit de financement. Dans son discours d’ouverture de la Conférence, le Secrétaire général des Nations unies a déclaré que le développement est aujourd’hui confronté à d’énormes difficultés, alors que la coopération internationale, principal moteur du développement, est mise à rude épreuve par l’effondrement de la confiance et l’aggravation des crises mondiales. Antonio Guterres fait observer que le monde connaît actuellement un ralentissement économique, une escalade des tensions commerciales et une forte baisse des budgets d’aide, soulignant que ces défis coïncident avec l’escalade du chaos climatique et l’exacerbation des conflits. Il a estimé que pour relever ces défis, il fallait « accélérer les investissements… et réformer et relancer le moteur du développement », notant que « les deux tiers des ODD » fixés par la communauté internationale ont été « retardés ». L’Engagement de Séville, adopté hier matin par applaudissements, pour renouveler les engagements pris dans le Consensus de Monterrey en 2002 et dans la Déclaration de Doha de 2008, ainsi que les engagements pertinents énoncés dans le Pacte pour l’avenir, prend le relais du Programme d’action d’Addis-Abeba, adopté en 2015, qui énonçait les sept domaines d’action repris par l’Engagement de Séville. 
Ce document lance “un train ambitieux de réformes et d’actions” pour combler d’urgence le déficit de financement et catalyser à grande échelle des investissements dans le développement durable. Le président irakien, Abdelatif Djamal Rachid, qui s’est exprimé au nom du Groupe des 77 et la Chine (G77) et au nom de l’Irak, a estimé qu’en dépit de ses imperfections, l’Engagement de Séville constitue une très bonne base pour fournir les financements nécessaires et accélérer le développement durable. Le Groupe, a-t-il dit, exhorte à mettre en œuvre les engagements pris dans ce document et à renforcer le rôle des Nations unies dans le processus de suivi et d’examen, afin de garantir que le programme de financement du développement reste ancré dans le multilatéralisme et l’inclusion.
M’hamed Rebah

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