Comme si le comble de la provocation émanant des hautes autorités officielles françaises –le président Macron- n’a pas suffi pour assouvir leur haine de l’Algérie, le Parlement français en a récemment rajouté une couche.
Ce qui confirme de facto une intention délibérée de nuire à notre pays. La réponse du parlement national à travers sa deuxième chambre n’a pas été tendre avec l’ancienne puissance coloniale qui reste otage de ses phantasmes révolus. Ainsi, dans une conférence intitulée « Parlement français, halte à la guerre par procuration », organisée hier par l’Assemblée populaire nationale, le bureau et les chefs des groupes parlementaires, représentants de la société civile et des experts, ont disséqué la dernière campagne française dirigée contre l’Algérie. Otages du complexe de colonisateur qui leur colle toujours à la peau, ceux qui incarnent aujourd’hui, tout comme hier d’ailleurs, la culture d’État et politique française, sont à l’affut. Et pour cause, la consolidation de la souveraineté et le grand retour de la diplomatie de l’Algérie aux devants de la scène régionale et africaine semble leur rester en travers de la gorge. Ouvrant le bal de la conférence, le vice-président d’APN chargé des relations extérieures, Moundir Bouden, est allé droit au but : « Le parlement français mène une guerre par procuration au profit des lobbies qui visent à exercer la pression et le chantage contre l’Algérie en s’ingérant manifestement dans ses affaires intérieures », charge-t-il. Une réponse au débat indécent récemment organisé à l’Assemblée française sur « la situation en Algérie » lors duquel d’autoproclamés représentants de l’opposition algérienne se sont, toute honte bue, attaqués à leur pays et l’ont poignardé dans le dos depuis l’étranger. Ainsi, ajoute le vice-président de l’APN, le Parlement français ignore jusqu’à la réalité politique algérienne pour « oser » déstabiliser l’Algérie, qualifiant cette acte d’ingérence d’un harcèlement qui dépasse les règles et usages diplomatiques. Dont acte, les personnalités « algériennes » conviées à ce débat tout aussi à la solde des lobbies qui, sous la bannière du parlement français, sont derrière des manipulations en ayant recours à toutes les méthodes et les moyens pour déstabiliser l’Algérie. Comme l’exploitation démagogique de « la démocratie » et des « droits de l’homme » pour déstabiliser l’Algérie sur les plans interne et externe. Et en la matière, l’Algérie n’a de leçon à recevoir de quiconque, réplique le conférencier. En tout cas, c’est une entreprise funeste vaine, car « l’Algérie est forte de ses Institutions, de son peuple, de son Président et de son Armée », qui sont déterminés « à traiter équitablement avec tout le monde ». En somme, toute cette agitation française, qui vise à faire abandonner à l’Algérie les questions stratégiques et géostratégiques, sont vouées à l’échec.
Criminaliser la colonisation française
Lui emboîtant le pas, le chef du groupe parlementaire du parti FLN, Ahmed Saddouk, a qualifié la sortie du Parlement français de provocations et d’immixtion flagrante dans les affaires de l’Algérie qui a « recouvré entièrement sa souveraineté et retrouvé son statut de puissance géopolitique ». Pour lui, cette tribune est une occasion pour réaffirmer le soutien total du Parlement national à l’Algérie, son Président, ses Institutions, son Peuple et son Armée. Tout comme ses successeurs à la prise de parole, le chef du groupe du premier parti à l’APN plaide pour le projet de criminalisation de la colonisation française et, entre autres, la révision de tous les accords bilatéraux avec la France. De son côté, le chef du groupe des Indépendant, Wahab Aït Menguellet, dira que le Parlement algérien n’ « acceptera jamais les provocations et l’immixtion dans les affaires internes de notre pays. Nous sommes souverains, nationalistes et républicains. Le colonialisme de la France est terminé ! ». Adressant une pique à la France, le chef de la deuxième force à l’APN dira que l’Algérie dispose de « grands partenaires amis » pour ne citer que la Russie et la Chine, qui ont toujours été aux côtés de l’Algérie. Abondant dans le même sens, le chef du groupe RND, Mohamed Touil dira qu’à travers la rencontre organisée par Macron à l’Elysée, où il a invité des ressortissants algériens et, ou binationaux, l’intention de nuire à l’Algérie était délibérée. Tout comme d’ailleurs les autres groupes, à savoir le MSP, le mouvement El Binaa et le Front El-Moustakbal qui, tous ont cloué le bec au parlement français et dénoncé son ingérence dans les affaires de l’Algérie.
Farid Guellil