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L’année 2019 proclamée celle des migrants et déplacés internes par l’UA : Sur les dix pays du monde les plus touchés par le phénomène, six sont africains

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L’Algérie prendra part à trois sommets, qui se tiendront, en marge de la Conférence des chefs d’état et de gouvernement de l’UA, qu’abrite la capitale éthiopienne, portant respectivement sur la Libye, le mécanisme africain MAEP et le Nepad. à l’occasion du Sommet de l’UA, l’Algérie, présentera un rapport en matière de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, dans lequel sont inscrits des recommandations, devant être adoptées au terme des travaux de la rencontre des membres de l’institution africaine, en éthiopie.

C’est aujourd’hui que se tiendra le Sommet consacré à la Libye, en présence, notamment de l’émissaire des Nations unies pour la Libye, Ghassan Salamé, qui sera sans nul doute rythmé par les derniers développements survenus sur la scène libyenne, sur fond de ce qui a été entrepris, en vue de la tenue de la conférence inter-libyenne, en Libye, devant préparer la voie pour la tenue des élections législatives et présidentielles dans ce pays, au printemps prochain, selon le plan de GhassanSalamé. Rappelons que le ministre des affaires étrangères, Abdelkader Messahel, dirige à Addis-Abeba, la délégation algérienne à la 34ème session ordinaire du Conseil exécutif de l’UA, session qui se consacre à la préparation du 32ème sommet des chefs d’état et de gouvernement, prévu demain et après-demain, lundi. Outre le rapport que présentera l’ Algérie sur la lutte contre le terrorisme, très attendu par ses partenaires au sein de l’Institution africaine, au regard de l’expérience algérienne, en la matière, le rendez-vous africain se penchera, à cette occasion notamment, sur le renouvellement d’une partie de la composante du Conseil de paix et de sécurité de l’UA et l’Algérie « est candidate pour son retour au Conseil» a annoncé le ministre Messahel, pour un mandat de trois ans, soit de 2019 à 2022. Placé sous le thème « Réfugiés, rapatriés et personnes déplacées internes : vers des solutions durables au déplacement forcé en Afrique », le Sommet de l’UA qui s’ouvre demain, au cœur de la capitale éthiopienne, Addis Abeba, rappeller pertinemment, encore une fois, que le mouvement des migrants africains est d’abord intercontinental, avec des déplacés internes représentant plus de 80% des migrants africains. L’Observatoire mondial des situations de déplacements internes (IDMC) basé à Genève, dans son dernier rapport mondial, sur les déplacements internes, mai dernier, et un autre rapport intermédiaire sur la question, publié septembre dernier, indiquent qu’à l’intérieur du continent, il y a 14,5 millions d’africains déplacés. Dans le rapport intermédiaire de l’IDMC, les chiffres de l’année 2018 démontrent que le continent africain représente plus de la moitié des 8,5 millions de nouveaux déplacés internes que compte la planète et sur les dix pays du monde les plus touchés par le phénomène des déplacements, l’an dernier, six sont des pays africains, selon ce même rapport. Des experts et en premier, les africains, mettent en avant, souvent, les liens existant entre les problèmes épineux auxquels sont confrontés des pays africains, notamment les plus vulnérables. Ils citent la pauvreté, la sécheresse, la surexploitation des richesses naturelles, les crises et les conflits, les inégalités, la corruption, ainsi que les menaces gravissimes sur l’environnement outre les conséquences des changements climatiques. Des questions que ces mêmes experts responsabilisent notamment les responsables de pays étrangers à l’Afrique qui, en ne freinant pas le rythme de leurs activités industrielles intenses a effets de serre, surexploitent les richesses naturelles du continent via leurs multinationales outre l’expression violente de leur action politique, par des opérations militaires, en usant de différents prétextes, selon la conjoncture et le contexte. Ne dit-on pas que l’action militaire est l’expression violente de la politique.
Karima Bennour

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