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L’Algérie veille sur le grain 

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Dans un monde complètement bouleversé et déstabilisé par des événements majeurs, comme facteurs auxquels s’ajouteraient les plus aggravants comme les changements climatiques, l’Algérie aurait pu rester dans sa zone de confort. C’est-à-dire, continuer à dépendre des hydrocarbures. Aussi longtemps que le lui permettrait cette source d’énergie non-renouvelable. Mais, elle a fait le choix laborieux de sécuriser son avenir en s’appuyant sur les leviers du développement durable. Car, il faut réfléchir au futur des Algériens qui sera, sans doute, moins confortable et avec des défis de plus en plus complexes. C’est une sorte d’« assurance-vie» pour les générations à venir. Ce nouveau paradigme économique est basé sur la diversification de la production. Il s’appuie essentiellement sur la sécurité alimentaire qui est la mère des priorités nationales. Dans une vision plus large, les hautes autorités du pays ont adopté un concept intitulé « autonomie stratégique ». Dans cette optique, les autorités ont misé sur les cultures stratégiques, telles que les céréales, les légumes secs, les oléagineux, le lait et le sucre… Le secteur agricole a bien creusé son sillon. Des grands chantiers sont ouverts dans le Sud du pays où l’agriculture saharienne nous promet un avenir céréalier radieux. Aujourd’hui, les terres agricoles et irriguées gagnent de plus en plus d’espaces. En période de récolte, les Algériens constatent avec fierté d’immenses champs de céréales à couper le souffle. Adrar, El-Oued, Touggourt, Méniâa … Les rendements prévisibles en matière des céréales sont rassurants. C’est autour de cette vision stratégique que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a développé son discours lors des travaux du 2e Bilan du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires (UNFSS+4) à Addis-Abeba. Dans une allocution lue en son nom par le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, le Président a mis en avant les efforts consentis par l’Algérie pour réaliser sa sécurité alimentaire, à travers l’adoption de plusieurs stratégies de soutien à l’investissement dans le secteur agricole et la mobilisation des ressources en eau, tout en faisant face aux effets du changement climatique. Droit au but, il a cité, à titre d’exemple, la réalisation de « 30 silos de stockage d’une capacité de 100.000 tonnes chacun, avec la mobilisation de 350 centres de stockage de proximité d’une capacité de 5.000 tonnes, et l’augmentation de la capacité de réfrigération, à travers la construction de petites et moyennes chambres froides au niveau national, avec l’octroi de facilités aux investisseurs dans ce domaine ». À propos de l’agriculture saharienne, le Président a fait savoir qu’elle jouissait d’une part de quelque 400.000 hectares de terres agricoles, avec pour objectif d’atteindre un million d’hectares en 2025. Ce qui constitue, pour le Président, « un exploit inédit pour faire face aux difficultés environnementales et relancer la vie dans un environnement rude ».

Farid Guellil

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