Notre pays retrouve ses capacités ancestrales et sa place de gros producteur de blé. Après avoir été importateur pendant longtemps, notre pays se prépare à reprendre sa place historique d’exportateur de céréales. La première exportation de blé algérien sera pour l’Italie. Ceci grâce à l’accord de partenariat algéro-italien signé, samedi dernier à Alger. Cet accord est intervenu en prolongement de la participation du Chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune qui en a profité pour concrétiser un accord stratégique de partenariat algéro-italien. Il s’agit d’un mégaprojet de 36.000 hectares situés à Timimoun et « destinés à la production de blé, lentilles, haricots secs et pois chiches et à la construction d’unités de transformation pour la fabrication de pâtes alimentaires, de silos de stockage et d’autres structures vitales ». Cette surface sera majoritairement consacrée à la culture du blé et de légumineuses. Une partie sera cependant réservée à un complexe agroalimentaire avec une minoterie, une unité de stockage et une unité de production de pâtes alimentaires. Ce mégaprojet n’est pas le seul. Il y a l’accord signé avec le Qatar en avril dernier pour diverses productions agricoles s’étendant sur 117.000 hectares situés à Adrar.
Outre l’élevage de 270.000 vaches laitières avec une production intégrée de poudre de lait et de fourrage, il est prévu une grande surface dédiée à la culture du blé. Ces deux mégaprojets ont été rendus possibles grâce à la décision du président Tebboune de mise en valeur de 500.000 hectares dans le Grand Sud pour les consacrer aux cultures stratégiques. Aux partenariats avec le Qatar et l’Italie, s’ajoutent 120.000 hectares cultivés par des investisseurs nationaux. Les objectifs étant notre sécurité alimentaire ainsi que la réduction drastique de nos importations. Ce plan national des cultures stratégiques comprend des moyens en amont et en aval. C’est ainsi et à titre d’exemple que, toujours sur décision du président Tebboune, s’intègre la création de deux écoles supérieures d’agriculture saharienne. L’une à Adrar et l’autre à El Oued. En aval et toujours à titre d’exemple, on trouve la création de 30 nouveaux silos de stockage de blé sur le plan national. Ce qui pousse en plus à l’optimisme ce sont les résultats actuels de la culture des céréales. « La production de blé dur dans le sud cette année va permettre de couvrir 80 % de nos besoins de ce produit », a précisé le ministre de l’Agriculture, Youcef Cherfa, mardi dernier à partir de Blida où il était en visite de travail. Il a ainsi confirmé son exposé lors du Conseil des ministres du 23 juin dernier où il a déclaré que « l’Algérie a assuré 1,2 milliard de dollars au profit du Trésor, du fait de la production abondante de blé dur réalisée cette année, laquelle a permis à l’Algérie de se rapprocher de l’autosuffisance totale ». Incontestablement, de grands progrès ont été enregistrés par notre économie ces dernières années. Les preuves sont là !
Zouhir Mebarki