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L’Algérie sur le podium européen 

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Parler de l’économie algérienne post-pandémie de Covid  revient à évoquer la diversification de la production. Un sacré programme qui vise à sortir petit à petit de la dépendance au pétrole et au gaz. Ces ressources fossiles, par ailleurs épuisables au fil du temps au même temps que nocives pour l’environnement, sont appelées à céder la place à des énergies renouvelables et propres. Dans ce plan élaboré pour le long terme, la part de la production « hors hydrocarbures » tout comme les énergies propres et alternatives ont tracé leur chemin. Pour autant, la transition énergétique doit attendre. Le processus est un long chemin qui passe, par exemple, par le gaz, une énergie propre et en disponibilité abondante.  Autrement dit, les pays producteurs, parmi lesquels figure l’Algérie en bonne place, continueront à s’appuyer sur le gaz comme source d’énergie. Indispensable de nos jours, tant que la « Révolution » du renouvelable n’a pas eu lieu. Au-delà de la rentabilité financière pour le pays détenteur, on ne peut pas priver l’humanité d’un bien qui lui revient, dans un sens large, de droit. L’avènement du conflit ukrainien était une expérience d’apprentissage. En effet, alors qu’elle était en proie à une crise d’énergie suite à la fermeture des vannes à partir de Moscou, l’Europe a trouvé en l’Algérie un fournisseur sûr et fiable pour compenser le gaz russe. L’opération qui plus est, s’est faite sans provoquer de dégâts de quelque nature que ce soient, ni encore moins des mécontents parmi les intervenants dans le marché européen. Tout le monde était mis d’accord.  Par ailleurs, le 7e sommet du GECF tenu en mars 2024 à Alger a été d’une déclaration finale clair à ce sujet : « Promouvoir le gaz naturel comme une source d’énergie abondante, abordable, flexible et fiable, exploiter et développer des technologies du gaz naturel plus respectueuses de l’environnement, efficaces et durables. » Donc, abandonner le gaz, même dans un processus graduel et à venir, serait une erreur stratégique pour le pays producteur. C’est sans compter les retombées indescriptibles pour le consommateur. Aujourd’hui, avec une capacité de production de GNL, de l’ordre de 25,5 millions de tonnes par an, l’Algérie confirme sa position de leader sur le marché énergétique. Européen notamment dans lequel elle garde jalousement la troisième place derrière la Russie et les États-Unis. Selon l’Unité de recherche énergétique dans son rapport traitant du troisième trimestre 2024, l’Algérie s’est classée au troisième rang des plus grands pays exportateurs de GNL vers l’Europe. Bien que le volume de ses ventes ait diminué de 17 % pour s’établir à 2,41 millions de tonnes au troisième trimestre, contre environ 2,9 millions de tonnes durant la même période en 2023, les exportations algériennes vers l’Europe se sont chiffrées à 8,49 millions de tonnes de GNL durant les neuf premiers mois de 2024, soit un niveau quasiment inchangé par rapport à la même période en 2023. 

Farid Guellil

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