Accueil À LA UNE L’ALGÉRIE RENFORCE SA POSITION SUR LE MARCHÉ : Deuxième fournisseur de l’Europe...

L’ALGÉRIE RENFORCE SA POSITION SUR LE MARCHÉ : Deuxième fournisseur de l’Europe par gazoducs

0

L’Algérie s’est classée comme deuxième pays exportateur de gaz naturel par gazoducs vers l’Union européenne (UE) en février 2025, pour le deuxième mois consécutif, dans une tendance haussière de la demande européenne et dans un contexte de changements géopolitiques et économiques qui ont eu un impact sur les flux énergétiques. 

Autre bonne nouvelle pour la production de gaz naturel liquéfié (GNL), l’Algérie se classe au septième rang et au premier rang africain avec, en perspective, d’ici à cinq ans, une augmentation de sa production à 200 milliards de mètres cubes. Les chiffres donnés par le dernier rapport de la plateforme spécialisée « Énergie », indiquent que les exportations de gaz par gazoduc de l’Algérie vers l’UE ont augmenté de 1,9% en février 2025, atteignant 92,6 millions de mètres cubes par jour, contre 90,9 millions de mètres cubes par jour le mois précédent. La même source donne la répartition des exportations: 62,6 millions de mètres cubes par jour vers l’Italie, soit une augmentation de 3,5%, tandis que les quantités exportées vers l’Espagne sont restées stables à 30 millions de mètres cubes par jour. La Russie ayant vu ses flux baisser en raison de l’arrêt du transit par l’Ukraine, ses exportations vers l’UE ont atteint 52,5 millions de mètres cubes par jour en février 2025, soit une augmentation de 10,1 % par rapport au mois précédent mais une baisse de 36 % sur un an. La première place revient à la Norvège qui reste le plus grand exportateur de gaz par pipeline vers l’UE, avec des flux atteignant 235,5 millions de mètres cubes par jour en février 2025, soit une augmentation de 5,3 % sur un mois. À elle seule, la Norvège a représenté plus de 57 % du total des importations par pipeline de l’UE, dépassant de loin tous les autres exportateurs. L’Algérie dispose d’un gazoduc la reliant avec l’Italie et un autre avec l’Espagne. Ces deux infrastructures stratégiques devront être renforcées par d’autres en cours de développement, notamment le nouveau projet de gazoduc devant relier l’Algérie et l’Italie par une liaison directe via la mer afin d’assurer, outre le transport du gaz, celui de l’électricité, de l’ammoniac et de l’hydrogène. La Norvège dispose de six pipelines. Selon le rapport de la Plateforme Énergie, la liste des plus grands exportateurs de gaz par pipeline vers l’Union européenne en février 2025 comprend également l’Azerbaïdjan (28,2 millions de mètres cubes par jour, soit une augmentation de 6,7% par rapport au mois précédent) et la Libye, avec 1,25 million de mètres cubes par jour, via le gazoduc Green Stream vers l’Italie, son niveau le plus bas jamais enregistré, en baisse de 8 % par rapport à janvier 2025. Selon le même rapport, les exportations de GNL de l’Algérie ont augmenté en février 2025, passant à 0,68 million de tonnes, contre 0,38 million de tonnes en janvier. Les spécialistes ont noté que ces exportations restent inférieures aux niveaux de l’année dernière, qui ont atteint 0,98 million de tonnes en février 2024, ce qui indique une volatilité sur le marché mondial du GNL. Ils expliquent que l’Algérie a profité de la baisse de la production de gaz dans quatre pays arabes – le Qatar, l’Égypte, Bahreïn et le Koweït – au cours du mois de novembre 2024 pour renforcer sa position de fournisseur majeur de l’Europe. Ils concluent que malgré une baisse de sa production annuelle par rapport à 2023, l’Algérie a conservé son rôle pivot dans la sécurisation des approvisionnements, bénéficiant de sa proximité géographique et de ses infrastructures. Au plan mondial, le Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) a réaffirmé dans son 9ème rapport annuel, les prévisions de hausse de la demande gazière, « sans pic prévu ». Il précise que la demande de gaz naturel devrait augmenter de 32% d’ici 2050, dépassant les 5.300 milliards de mètres cubes. Le rapport « GECF Global Outlook 2050 » souligne que « pour répondre à la demande future, 11,1 billions de dollars d’investissements seront nécessaires d’ici 2050, dont 94% seront consacrés au développement du gaz en amont ». 

M’hamed Rebah

Article précédentPORT D’ANNABA : 34 conteneurs de bananes saisis
Article suivantM-PAIEMENT : Croissance « exceptionnelle » des transferts entre particuliers en 2024