Accueil À LA UNE L’ALGÉRIE AU CONSEIL DE SÉCURITÉ : Une voix brave le veto

L’ALGÉRIE AU CONSEIL DE SÉCURITÉ : Une voix brave le veto

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Les premiers actes de l’Algérie dans le Conseil de sécurité de l’ONU, en tant que membre non permanent, ont donné le ton de ce qu’est son activité diplomatique dans le concert des nations.
Les événements qui dominent le contexte international actuel confirment, chez les tenants de l’hégémonie unipolaire néocoloniale sur le monde, leur volonté de tout faire pour freiner le développement économique des pays du Sud, dont l’Algérie, qui aspirent à la multipolarité. En bravant la voix du veto au Conseil de sécurité de l’ONU, mise par les États-Unis sur les résolutions qui appellent au cessez-le-feu à Ghaza, l’Algérie a indiqué, pour sa part aussi, sa volonté de construire son autonomie stratégique. Cela se traduit, d’abord, par de fortes  exigences  au plan interne: dans l’énergie, l’alimentaire, l’hydrique, le militaire, l’industrie ou l’infrastructure. L’autonomie stratégique de l’Algérie, ce «seul fil conducteur» et « seul marqueur qui apparaît au grand jour a fait l’objet d’un long commentaire de l’APS qui souligne que « tenir la dragée haute à l’ONU à ceux qui nous demandent de nous taire -pour notre propre intérêt- est un acte de défiance à l’égard de la diplomatie asymétrique. Etre fort qu’avec les forts est devenu un credo assumé ». Ce commentaire conclut qu’« en définitive, le président Tebboune n’a jamais été à la recherche du prestige international de façade » mais, comme le suggère le commentaire de l’APS, est guidé par une vision stratégique qui s’exprime dans la politique étrangère nouvelle. Le critère de vérité de  cette démarche est dans la position de l’Algérie aux côtés de la lutte du peuple palestinien pour la récupération de ses terres colonisées par l’entité sioniste. « L’Algérie reviendra demain, au nom de la nation arabe et islamique et des peuples libres du monde, frapper aux portes du Conseil de sécurité. Nous ne nous arrêterons pas tant que le Conseil n’aura pas pris ses responsabilités et imposé un cessez-le-feu immédiat », a déclaré, à propos de l’agression sioniste contre Ghaza et de façon significative, Amar Bendjama, Représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies. Dès les premières heures de l’agression de l’entité sioniste contre Ghaza, l’Algérie a commencé à agir dans les instances internationales et auprès de ses partenaires pour aider le peuple palestinien à résister à cette agression criminelle. Notre pays s’est démarqué, dans les faits, des positions de compromission avec l’entité sioniste adoptées par certains pays arabes et musulmans qui continuent d’approvisionner en denrées alimentaires l’entité sioniste alors que celle-ci, dans le même temps, affame la population palestinienne de Ghaza au moyen du blocus et massacre par ses bombardements et ses tirs d’artillerie les Palestiniens qui recherchent la nourriture. Des pays arabes et musulmans, alliés de fait de l’entité sioniste, entretiennent volontairement et intentionnellement la confusion entre les victimes palestiniennes et leurs bourreaux sionistes. L’Algérie n’est pas dans le camp de la compromission, elle est dans le camp de la résistance face à l’entité sioniste. En fait, l’Algérie ne peut pas renier son « ADN révolutionnaire fondé sur la liberté et la justice ». Cette «constante » comporte de très grandes exigences au plan interne car il s’agit d’avoir « sa propre nourriture, son eau, ses ports, son rail, son minerai, sa défense et sa propre capacité innovante ». C’est ce qui permet, au plan externe, à l’Algérie, en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité, de s’affirmer comme « le porte-voix du tiers monde dans cette tribune internationale», tel que l’avait annoncé le président Abdelmadjid Tebboune, devant la 78e Assemblée générale de l’ONU. C’est ce qui permet, en particulier, de déployer au sein de cette instance, des efforts concernant la Palestine occupée et le Sahara occidental.
M’hamed Rebah

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