Jeudi soir, en Conseil de sécurité, où elle occupe un siège non permanent et par la voix de Amar Bendjama, son représentant permanent auprès des Nations unies, l’Algérie a plaidé pour un cessez-le feu « immédiat » à Ghaza et au Liban, soulignant la nécessité de la mise en œuvre intégrale et immédiate de la résolution 1701 du Conseil de sécurité.
C’est « la première étape pour parvenir à un calme global dans la région », a déclaré Amar Bendjama devant les membres du Conseil de sécurité, réunis pour débattre de la situation au Liban. Cela, a-t-il poursuivi, « comprend le déploiement de l’armée libanaise sur tout le territoire libanais à l’intérieur des frontières internationalement reconnues » et « le retrait complet » des forces sionistes des terres libanaises. Il a rappelé que l’Algérie a déjà averti que les actions militaires de la puissance occupante sioniste ne se limiteront pas à Ghaza et à la Cisjordanie, et que, une nouvelle fois, « l’agression ne s’arrêtera pas au Liban ». Ce qui est visé, c’est l’occupation continue des terres arabes, en Palestine, au Liban et en Syrie par les forces sionistes, a expliqué Amar Bendjama qui confirme qu’il s’agit de « la menace réelle et persistante pour le Moyen-Orient ». Pour l’Algérie, « ne pas s’attaquer à cette cause profonde et se concentrer uniquement sur les symptômes ne fera que garantir que la tragédie se répétera ». Amar Bendjama a averti que « l’occupation doit cesser maintenant avant que nous ne soyons à nouveau confrontés à une catastrophe irréversible » et a mis en garde contre la passivité du Conseil de sécurité, en soulignant « la détérioration alarmante » de la situation au Liban et « l’escalade dangereuse » qui met gravement en danger la vie des civils et des soldats de la paix de l’ONU. Pour l’ambassadeur algérien, « la persistance de cette invasion et la violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Liban sans réaction sérieuse du Conseil de sécurité », ne feront qu’enhardir l’entité sioniste et encourager davantage de « violations du droit international et une instabilité plus grande encore dans toute la région », a-t-il souligné. Tant que l’entité sioniste continue de « bénéficier de l’impunité de la part du Conseil, elle perpétuera le cycle de la violence, en employant les mêmes tactiques flagrantes de destruction massive et en ciblant des vies civiles innocentes », c’est la conviction de l’Algérie exprimée par Amar Bendjama. Quand ce Conseil assumera-t-il ses responsabilités en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationales ? Quand ce Conseil imposera-t-il des sanctions aux autorités sionistes pour les atrocités et les violations qu’elles commettent ?, s’est-il interrogé. Réitérant la solidarité et le soutien de l’Algérie au Liban face à cette « agression barbare », Amar Bendjama a cité des chiffres et des faits éloquents : « plus de 1,2 million de personnes ont été déplacées à l’intérieur du Liban, et des centaines de milliers d’autres ont été forcées de se réfugier en Syrie voisine » et « des milliers d’autres personnes ont été tuées ou blessées, et les infrastructures du Liban sont en ruines ». L’ambassadeur Bendjama a évoqué « le rôle central » de la FINUL dans la sauvegarde de la stabilité régionale, exprimant sa « profonde préoccupation » face à l’établissement, par les forces d’occupation sionistes, d’une zone de rassemblement adjacente à la position de la FINUL, dans la ville de Maroun al-Ras. L’Algérie dénonce les forces sionistes pour avoir tiré sur trois positions utilisées par la FINUL, blessant deux soldats de la paix, a fait savoir Amer Bendjama. L’armée sioniste, dans l’incapacité d’avancer en territoire libanais, a, en violation du droit international, agressé la FINUL dans le but d’occuper ses position pour tenter, avec le soutien inconditionnel des Etats Unis, d’en faire ses points d’appui. Sur le terrain, les faits indiquent que l’action armée de la résistance libanaise constitue un obstacle efficace aux agresseurs sionistes.
M’hamed Rebah
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