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L’agriculture a besoin de « blé »

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L’agriculture, dans notre pays, est en pleine croissance. C’est un secteur qui fait partie des « alternatives durables et sûres à même de réduire la dépendance de l’Algérie à la rente pétrolière » comme l’a souligné, mardi dernier, le président Tebboune dans son discours à l’occasion du 50ème anniversaire de la création de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA).
En outre, le chef de l’État a raison de rappeler que « l’alimentation constitue désormais une arme redoutable et hautement influente ». Il suffit de constater l’ignominie des dirigeants sionistes qui utilisent cette arme contre la population palestinienne de Ghaza pour s’en convaincre. Nos agriculteurs font preuve « d’un sens aigu de patriotisme et d’une conscience élevée de la nature du défi » a précisé le président de la République. Sauf que – et l’adage bien de chez nous le dit bien- « une seule main ne peut pas applaudir ». L’autre « main » est celle de l’État qui accompagne les agriculteurs avec des aides multiformes. Tebboune en a cité quelques-unes comme « le relèvement du prix d’achat des céréales et des légumineuses… Le relèvement du taux de subvention des engrais à 50% de leur prix de référence…Le raccordement de dizaines de milliers d’exploitations agricoles et de périmètres agricoles au réseau électrique». Ce n’est pas tout.
Après avoir relevé, s’agissant des crédits bancaires, un « manque ou de l’interruption des financements à certains moments », le président de la République a ordonné aux banques « d’ouvrir leurs guichets pour octroyer des crédits à tout agriculteur désirant investir dans les chambres froides et le stockage des produits agricoles, afin de garantir la stabilité du marché et lutter contre la spéculation et la pénurie ». En effet, il est impératif que nos moyens de stockage soient en adéquation avec notre production. Il n’y a pas que les silos dont la croissance au niveau national est en cours comme moyen de stockage. Les chambres froides ont, elles aussi, leur importance. Pour garantir la disponibilité des produits sur le marché intérieur mais aussi pour contrer les manœuvres des spéculateurs, toujours aux aguets pour faire flamber les prix.
Comme on le voit, les banques devraient s’arrêter de « faire des économies de bouts de chandelle » ou de se confiner à la politique du « bas de laine » et voir plus loin que le bout du nez. Un marché stable, un pouvoir d’achat acceptable et une agriculture florissante, autant de points positifs qui rejaillissent forcément sur l’économie nationale dans sa globalité. Il ne reste plus qu’à fournir des efforts pour instaurer ce que le Président appelle « la relation organique » entre l’agriculture et l’industrie essentiellement pour la transformation. Pour parfaire ce cadre de travail des agriculteurs, le Président a promis de « clore définitivement le dossier du foncier agricole en 2025 ». Ce qui coïncide avec la fin des importations du blé dur. Il ne reste plus, aux acteurs cités plus haut, qu’à être performants.
Zouhir Mebarki

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