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L’Afrique peut si elle veut 

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Hormis une dernière qui reste à « botter » du Sahara occidental, l’Afrique s’est débarrassée de toutes les colonies qui l’ont mise à sac et pillé ses richesses des années durant. Les occupations ont laissé derrière elles des pays dépeuplés, dévastés et sous-développés. Donc place à la construction.
Certes, tout n’est pas gagné tant que les anciennes puissances coloniales continuent à tirer, par-ci, par-là, des ficelles. Mais, elles jouent, désespérément, leurs dernières cartouches pour reprendre le contrôle. Aujourd’hui, et grâce à une prise de conscience générale des peuples africains, le continent est sur nouvelle dynamique. Qui dit prise de conscience, dit volonté de faire. Dans la foulée, beaucoup de pays africains leaders se proposent de mener « le train » d’indépendance économique vis-à-vis de l’extérieur. Mais tout n’est pas gagné, il reste encore beaucoup à faire pour atteindre cet objectif. À commencer par la bonne gouvernance qui est le parent pauvre du développement en Afrique. À présent, on connait la place de l’Afrique par rapport au reste du monde. Alors, comment nous voit-on de l’extérieur ? « Le monde entier sait que l’Afrique est l’avenir ».
Ce fut la réponse du président Abdelmadjid Tebboune, donnée en février dernier, dans son discours à Addis-Abeba, à l’occasion du 34e sommet des chefs d’État et de Gouvernement du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP). En parlant maintenant d’indépendance économique, celle-ci passe forcément par une croissance soutenue des économies locales. Le continent a-t-il les moyens financiers pour le faire ? On peut croire que oui. La réponse nous vient, cette fois-ci, d’Abidjan en Côte d’Ivoire, où se tiennent, depuis lundi dernier jusqu’à demain vendredi, les Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD).
Ces rencontres ont ainsi permis de lever le voile sur le potentiel financier, d’apparence énorme, dont dispose le continent. Selon des experts ayant participé aux Assemblées, les ressources intérieures dont dispose le continent peuvent lui permettre de mobiliser, par an, quelque 1.430 milliards de dollars américains. Ce montant correspond plus ou moins aux besoins du continent pour « accélérer sa croissance et construire des économies plus résilientes ». En d’autres termes, l’Afrique peut s’autofinancer les programmes de croissance de chaque pays pour atteindre les objectifs de développement durables (ODD) et montrer des économies fortes. Comme quoi, l’Afrique n’est pas si pauvre que ça. Elle a les moyens de faire.
Farid Guellil

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