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La Turquie rompt, à qui le tour ?

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C’est la première décision retentissante au lendemain du Sommet arabe et islamique de Riyad qui a planché sur l’agression sioniste dans les territoires palestiniens occupés et son extension au Liban. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé hier, que son pays à rompu ses relations avec l’entité sioniste. Le chef d’Etat turc a appuyé son propos en affirmant qu’ « Ankara se tiendra aux côtés de la Palestine jusqu’au bout. » Déjà que la suspension des échanges commerciaux décidée en mai dernier a produit son effet escompté. Alors que dire d’une rupture des relations diplomatique ? La sanction politique et diplomatique après l’économique. Une telle décision ne court pas les rues arabes. Même au plus fort de la violence sioniste infligée au peuple palestinien. Les rares voix du monde arabe qui ont « osé » lever le petit doigt se sont avéré un coup d’épée dans l’eau. Ainsi, la décision turque, dont l’information a été rapportée via les canaux officiels, a fait beaucoup de bruit. Les médias israéliens étaient les premiers à s’en saisir. « L’alliance populaire (coalition au pouvoir en Turquie) est ferme dans sa décision de rompre ses relations avec [l’entité sioniste] », a martelé Erdogan, dans des déclarations à la presse, lui qui vient de rentrer du sommet de Riyad. Le motif de cette décision coule de source : génocide sioniste à Ghaza et au Liban, empêchement du passage de l’aide humanitaire à la population ghazaouie, déplacements forcés …qu’est-ce que l’entité sioniste n’a pas employé comme moyen de guerre dans son entreprise d’extermination systématique des Palestiniens ? Par ailleurs, Erdogan a appelé, conformément aux résolutions du Sommet de Riyad, à un embargo sur les armes et les munitions fournies aux forces de l’armée israélienne qui, sans l’approvisionnement de sa machine de guerre, elle ne pouvait aller si loin dans le massacre des civiles et l’extension de son agression dans le Moyen-Orient. Aujourd’hui, la décision turque devra donner à réfléchir aux pays arabes, les normalisateurs au premier chef, à l’effet de revoir leur relations avec cette entité hors-la-loi. Ceux qui ont mordu à l’appât des Accords d’Abraham doivent prendre conscience qu’un geste de leur part, comme celui d’imposer des sanctions économiques à Israël, amènera les tueurs des enfants et femmes palestiniens à se plier à la volonté du plus fort. Y compris pour ceux qui continuent à alimenter la guerre en armes et munitions. Des sanctions de cet ordre devront dissuader le plus récalcitrant à l’idée de respecter le droit international.
Farid Guellil

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