On écrivait, il y a quelques temps, que le championnat algérien est bien parti cette saison pour battre un nouveau record en matière d’instabilité des entraineurs. Cette réalité se confirme dès les premières journées, puisqu’après six journées seulement de championnat, la série des démissions et des limogeages des coachs commence bel et bien à prendre de l’ampleur.
Rien que pour le week-end, ce sont deux techniciens qui viennent s’ajouter à la première liste des entraineurs qui ont vu leur aventure avec leurs clubs respectifs prendre prématurément fin. On fait allusion à Leknaoui et Bouzidi, désormais ex-entraineurs du NAHD et de la JSK respectivement. Pour le premier nommé, sa séparation avec les Sang et Or était somme toute attendue. Tout le monde à Hussein Dey nourrissait des espoirs énormes sur leur équipe cette saison, surtout après le remue-ménage opéré au sein de l’effectif durant l’intersaison, avec l’engagement notamment de plusieurs joueurs chevronnés, à l’image de Meftah et El Orfi. La défaite à domicile du Nasria face à l’ESS, vendredi passé dans le cadre de la mise à jour du championnat, fut celle de trop pour une équipe qui court toujours après sa première victoire de la saison. Leknaoui, qui s’était engagé avant cette rencontre de ne pas lâcher le NAHD avant qu’il ne le remette sur les rails, a été contraint de jeter l’éponge, car s’étant rendu qu’il était devenu ‘’persona non grata’’. Et si Leknaoui a payé les frais des mauvais résultats des siens, ce n’est pas le cas pour son collègue, Youcef Bouzidi avec la JSK.
En effet, le technicien algérois, qui fait son deuxième passage au sein du club kabyle, a réussi à remettre rapidement sa formation sur orbite après un début délicat. Mais dans la foulée des bons résultats des Canaris, l’homme s’est rendu compte qu’il était devenu indésirable auprès de son président. Ce dernier a même engagé des contacts avec un autre coach, en l’occurrence, le Français Denis Lavane, l’ancien driver du CSC, alors que Bouzidi était toujours en poste. La JSK engagera ainsi, lors des prochains jours, son troisième entraineur en ce début de saison, et le président du club, Cherif Mellal, confirme à nouveau la réputation qu’il s’est fait depuis son arrivée à la tête des Lions de Djurdjura, à savoir un président ‘’bouffeur’’ des entraineurs. Auparavant, il avait viré le Tunisien, Yamen Zelfani après seulement deux journées de championnat, emboitant le pas à l’USMA qui avait limogé le Français, François Chicollini, alors que Bougherara avait quitté l’USMBA après la première journée, et Bacha fait de même au NC Magra à l’issue de la sixième journée. L’épée de Damoclès est également suspendue sur les têtes d’autres techniciens, à leur tête le patron du WAT, Aziz Abbes, ce qui laisse prédire d’autres limogeages dans les prochaines journées.
Hakim S.
