La Rencontre nationale sur les perspectives d’investissement dans les cultures stratégiques et la valorisation des races locales revêt une importance capitale que le Gouvernement a dépêché, à Naâma, cinq ministres.
Les travaux de la Rencontre nationale sur les perspectives d’investissement dans les cultures stratégiques et la valorisation des races locales, organisée hier à Nâama, sous le haut patronage du président de la République, et avec comme thématique : « perspectives prometteuses d’investissement dans l’agriculture stratégique et la valorisation des races locales », ont permis de mettre en relief les capacités de la wilaya dans le domaine agricole, entre autres le foncier, l’électricité, l’eau et le réseau routier. Un événement supervisé par le ministère de l’Intérieur et le ministère de l’Agriculture, a également été l’occasion d’aborder « la valorisation des races locales, notamment la valorisation de la race ovine Daghma, à travers les résultats des laboratoires de recherche et des centres spécialisés dans le développement de la race ». Étaient présents à cet événement les ministres de l’Intérieur, de l’Agriculture, de l’Industrie, de l’hydraulique et de l’Environnement, ainsi que le directeur général de l’Agence algérienne de promotion des investissements. S’agissant du choix de Nâama, son wali, en l’occurrence Lounès Bouzegza, a indiqué que « la région ambitionne d’entrer de plain-pied dans une agriculture extensive axée sur les cultures stratégiques », soulignant que « Nâama est une wilaya carrefour de l’ouest du pays et est considérée comme l’une des portes d’entrée du Sahara, pouvant dégager jusqu’à 200 000 hectares de terres pour les investisseurs ».
« Poser les bases d’une économie diversifiée »
Intervenant à l’occasion de cette manifestation majeure, le ministre de l’intérieur, Brahim Merad, a affirmé que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, « accordait une priorité particulière aux wilayas des Hauts-Plateaux et du Sud ». Le ministre a indiqué, « cette rencontre confirme la rupture radicale avec les modèles précédents dans lesquels ces réunions étaient limitées seulement à certaines régions ». Merad a ajouté que « de telles initiatives visant à suivre le dynamisme économique national et à renforcer la sécurité alimentaire », à travers « la pleine implication des groupes locaux dans la démarche économique adoptée, selon le principe d’équité, qui est l’une des priorités du Président de la République, qui a rendu toutes les régions du pays actives dans le mouvement de développement économique et social, et a donné la priorité, notamment aux hauts-plateaux et aux au sud, en raison de leurs capacités qui leur permettent de réaliser le bond économique souhaité ». Et de confirmer ainsi que « le parrainage de cette rencontre par le président de la République est la plus grande preuve de l’intérêt qu’il attache aux progrès visant à poser les bases d’une économie diversifiée et loin de la dépendance aux hydrocarbures ».
« L’industrie alimentaire contribue à plus de 50% du PIB (hors hydrocarbures) »
De son côté, le ministre de l’Industrie, Ali Aoun, a souligné la nécessité de « renforcer l’intégration des secteurs agricole et industriel pour développer les industries alimentaires », tout en précisant que « l’industrie alimentaire représente le deuxième et le plus grand secteur de l’industrie, contribuant à plus de 50% du PIB (hors hydrocarbures) ». Dans cette perspective, le ministre a appelé au « renforcement de l’intégration et de l’interconnexion entre les secteurs industriel et agricole, et au développement des industries alimentaires ». Aoun a expliqué que ce forum vise à « attirer des projets d’investissement dans l’agriculture stratégique, industrielle et alimentaire à Nâama, en raison de ses capacités ». Soulignant que « le défi d’aujourd’hui réside dans la coordination, le développement et l’intégration des investissements au sein de la chaîne de valeur agricole », le ministre a confirmé que la wilaya de Nâama « possède des qualifications et qu’il est possible d’investir dans plusieurs projets, comme l’activité d’élevage selon des modèles modernes ».
Hamid Si Ahmed