Dans un communiqué, les Brigades du martyr Izz al-Din al-Qassam l’aile militaire de la résistance palestinienne avertissent qu’elles sont prêtes à répondre à toute incursion et affirment que les prisonniers sont « répartis dans les quartiers ».
Nombreux morts signalés lors d’une attaque revendiquée près de Ramot. Les Brigades du martyr Izz al-Din al-Qassam ont publié une mise en garde sévère à l’adresse des forces israéliennes, affirmant que Ghaza ne se laissera pas envahir et que les prisonniers israéliens sont dispersés à l’intérieur des quartiers de la ville. Dans un communiqué bref mais tonique, la formation a indiqué être prête à infliger de lourdes pertes à toute tentative d’incursion. « Les prisonniers sont répartis dans les quartiers de la ville de Ghaza », écrit la direction des brigades, ajoutant qu’elle « ne se souciera pas de leur vie tant que Netanyahou a décidé de les tuer », une accusation directe visant le Premier ministre israélien. Le texte précise encore que Ghaza « ne sera pas une bouchée facile pour l’armée », et affirme la préparation d’« une armée de martyrs » ainsi que de « milliers d’embuscades et d’engins artisanaux ». Le communiqué fait référence à une attaque antérieure près du carrefour de la colonie de Ramot, au nord-ouest d’ElQods occupée, que les Brigades al-Qassam ont revendiquée. Selon le texte, cette opération a causé la mort de sept Israéliens et fait plusieurs blessés, dont certains dans un état grave. Les Brigades qualifient l’action de « message clair » selon lequel les tentatives visant à « tarir les sources de la résistance » échoueront et ne rapporteront à Israël que des pertes supplémentaires. Les propos rapportés par le groupe sont fortement belliqueux et visent à dissuader toute opération terrestre d’envergure dans le secteur. Ils s’inscrivent dans un climat de tension et d’escalade, marqué par des échanges d’hostilités fréquents et par des opérations violentes sur le territoire et aux abords des zones contestées.
Réactions et contexte
Au moment de la publication, il n’y avait pas de confirmation indépendante de certains éléments du communiqué, notamment la localisation précise des prisonniers et l’ampleur des préparatifs évoqués. Les autorités israéliennes n’avaient pas, à l’heure de rédaction, publié de réponse officielle détaillée aux nouvelles menaces. Dans les précédents incidents similaires, les deux parties ont souvent avancé des bilans contradictoires, rendant difficile une vérification immédiate et indépendante des faits. L’appel des Brigades intervient dans un contexte où les hostilités entre la résistance palestinienne et les forces israéliennes ont entraîné des pertes civiles et militaires importantes, et ont suscité de vives réactions diplomatiques régionales et internationales. Les opérations revendiquées, comme celle près de Ramot, sont susceptibles d’accroître la tension et de provoquer de nouvelles ripostes. Des analystes préviennent que des menaces publiques de cette ampleur peuvent précipiter une escalade militaire si elles ne sont pas accompagnées d’initiatives diplomatiques pour désamorcer la situation. Les autorités civiles et humanitaires s’inquiètent en particulier des répercussions pour les populations civiles vivant dans les zones urbaines densément peuplées de Ghaza, qui sont souvent les premières victimes des confrontations armées. Le communiqué des Brigades al-Qassam traduit une détermination affichée à résister à toute incursion et à réagir violemment à des actions perçues comme visant à « tuer » des prisonniers. Ces déclarations renforcent le risque d’une nouvelle montée des tensions sur le terrain. Les éléments avancés par la formation restent, pour certaines allégations, à vérifier de manière indépendante.
M. Seghilani