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LA PRESSE ESPAGNOLE CONFESSE SUR L’ASCENDANCE DU GAZODUC TRANSSAHARIEN : L’Algérie enterre le projet marocain  

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L’Algérie, reconnue comme partenaire fiable et puissance énergétique incontournable en ces temps de crise mondiale, part loin devant le Maroc pour accueillir le méga projet de Gazoduc transsaharien.

La presse espagnole, désormais contrainte de reconnaître que l’Algérie s’est imposée « en tant que fournisseur énergétique historique, sûr et fiable », n’a pas manqué de souligner, à travers le journal électronique « The Objective », que l’Algérie avançait à grands pas dans la finalisation du gazoduc transsaharien reliant l’Algérie, le Niger et le Nigeria.
Un projet qui devrait permettre d’acheminer 30 milliards de m3 de gaz nigérian vers l’Europe via la Méditerranée, où l’Algérie a convenu avec le Niger pour prendre en charge la réalisation du tronçon du gazoduc qui relie le Nigeria à la frontière algérienne. En outre, le site espagnol reconnaît que cette réalisation dépasse de loin  et a gagné sa bataille face au projet marocain (5 660 km), lequel relie 14 pays africains, mais dont la mise en service est annoncée pour 2046, alors que le transsaharien table sur une mise en œuvre en 2027, donc dans un plus court délai. Le journal espagnol reconnaît de ce fait qu’ « actuellement », le projet « le plus réalisable » est le gazoduc qui relierait le Nigeria à l’Algérie. Rappelons que le 22 juillet dernier, un accord a été signé entre l’Algérie, le Nigeria et le Niger pour accélérer la concrétisation de ce projet lancé en 2009, et qui court sur 4 100 km. La course est donc bien engagée pour l’Algérie, qui ambitionne également d’approvisionner l’Europe via le Sahel. A noter que ce qui barre la route au Maroc, c’est le fait que le gazoduc marocain devra passer par le Sahara occidental, un territoire répertorié non autonome et qui n’appartient donc pas au Makhzen. Par ailleurs, le renforcement de l’axe Alger-Rome n’est pas passé inaperçu aux yeux des décideurs et de l’opinion espagnols. En effet, dans le même contexte, « The Objective » a fait allusion dans ses colonnes, au contrat gazier signé entre Alger et la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, ce qui permettra à l’Italie de sécuriser son approvisionnement énergétique, ce qui va, sans aucun doute, faire de l’Italie un hub gazier pour l’Europe. Dans son rapport, le journal ibérique a mentionné l’accord effectué entre Sonatrach et « Sasol Italy », dans le cadre du projet «Hybla» (production de l’hydrogène en Sicile, au sud de l’Italie), sans omettre de souligner que l’Italie a su profiter de l’interruption des relations diplomatiques entre Alger et Madrid.
Hamid Si Ahmed

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