La ténacité et la fermeté de l’Algérie dans son « bras de fer », avec la France a fini par payer et le président français, Emmanuel Macron, qui s’était permis l’effronterie de se permettre une plongée à contre-sens dans l’histoire en mettant en doute l’existence même de la Nation algérienne avant la colonisation française, a présenté ce qui s’apparente à de plates-excuses, aux Algériens, dans un propos tenu mardi par un conseiller de l’Élysée.
La même source a indiqué que le président Macron a le plus grand respect pour la nation algérienne, pour son histoire et pour la souveraineté de l’Algérie. Et même si ce mea-culpa est une forme de repli tactique, et un coup calculé, il reste bon à prendre dans la mesure où il intervient dans une conjoncture marquée par la précampagne électorale française et les menaces qui pèsent sur l’Algérie ciblée par un bellicisme maroco-israélien aujourd’hui révélé au grand jour.
Le président français affirme regretter « les polémiques et les malentendus avec l’Algérie et a le plus grand respect pour la nation algérienne et son histoire ». Mais ce que feint d’ignorer Emmanuel Macron, est qu’il est à l’origine des polémiques. Par ses propos, tenus début octobre passé, pour tenter de se montrer plus extrémiste que les «extrêmes de la droite française», le président français avait porté atteinte à la nation et la souveraineté de l’Algérie. La réaction ferme de l’Algérie a fini par le faire plier.
Il y a quelques jours, le président de la République Abdelmadjid Tebboune avait prévenu qu’il ne ferait pas « le premier pas » pour tenter d’apaiser les tensions avec son homologue français qui, avec ses propos, « a rouvert un vieux conflit de manière totalement inutile ». « Pourquoi a-t-il dit ça? Je pense que c’était pour des raisons électorales stratégiques », avait ajouté le président Tebboune dans un entretien à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel soulignant qu’il exigeait de la France un respect total de l’Algérie, son histoire et sa souveraineté.
Il faut également rappeler dans ce contexte les propos du président de la République qui avait répliqué à propos de la fermeture de l’espace aérien algérien aux avions français que, « ainsi leurs avions feront neuf heures de vol au lieu de quatre en passant par l’Algérie », en plus du recul de l’activité de nombre d’entreprises françaises et la perte pour d’autres de parts sur le marché algérien.
Slimane B.