Le torchon brûle entre le peuple marocain et le Roi Mohamed 6. L’administration Trump avait-elle besoin de réitérer, mardi dernier, son soutien à « la marocanité du Sahara occidental » exprimé le 10 décembre 2020 ? Une fois aurait dû suffire. Cette « répétition » a sa raison. Elle est à chercher dans la peur panique du Roi du Maroc face aux manifestations inédites du peuple marocain. Des manifestations qui exigeaient de rompre la normalisation avec l’entité sioniste qui a transformé le pays en protectorat. Une monarchie qui a livré le Maroc et les Marocains aux sionistes. Jusqu’à expulser des familles entières de leurs maisons avant de les détruire et attribuer les assiettes aux sionistes. Devant ce bradage de leur dignité et les souffrances subies par les Palestiniens, les Marocains n’en peuvent plus. La peur panique s’est emparée du Roi et de son makhzen lorsque les manifestations de solidarité avec le peuple palestinien ont gagné les campus américains, il y a une année et que ces manifestations se sont propagées dans plusieurs capitales du monde. Avec la reprise des exactions de l’armée sioniste, le 18 mars dernier, en violation du cessez-le-feu, les manifestations populaires ont redoublé d’intensité, non seulement à travers plusieurs capitales du monde mais également dans la capitale marocaine où des centaines de milliers de manifestants réclament l’arrêt des massacres de leurs frères palestiniens et la rupture des accords de « normalisation » qui obligent leur roi à accepter, sans broncher, ces massacres des civils innocents par l’entité sioniste. Comment pouvait-il en être autrement ? Le peuple marocain ne pouvait pas rester passif alors que la solidarité des peuples du monde entier s’exprimait, de Londres à Washington en passant par la France (qui a annoncé sa reconnaissance prochaine de l’État palestinien) ? Dimanche dernier, c’était l’explosion populaire à Rabat et à Casablanca. Du jamais vu auparavant. Des centaines de milliers de Marocains se sont rassemblés pour crier leur colère. M6 pris de peur panique dépêcha aussitôt son ministre des Affaires étrangères à Washington pour demander de l’aide. Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a reçu, dimanche dernier, Nasser Bourita. « Ils ont discuté de coopération… notamment en s’appuyant sur les Accords d’Abraham » a précisé le porte-parole Tammy Bruce. Dans ce cadre, « Le Secrétaire a réaffirmé que les États-Unis reconnaissent la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental ». Voilà tout le sens des deux annonces de la « reconnaissance ». Le message de ce rappel est clair. Sans la normalisation il n’y a pas de reconnaissance de « marocanité » du Sahara occidental. Par cette déclaration, la Maison Blanche croit avoir trouvé la « solution » que cherche le Roi pour calmer ses manifestants. Cependant, Donald Trump sait que plusieurs « solutions » peuvent être avancées mais une seule est durable. C’est celle de l’autodétermination, du référendum. Il suffit de revisiter l’histoire. Cela s’est vérifié en Algérie, après…132 ans !
Zouhir Mebarki