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La nouvelle « révolution agraire »

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L’agriculture, ce n’est pas seulement le blé. C’est aussi tous les produits issus de la terre comme les légumes secs, les fruits et légumes frais, le lait, les oléagineux, les élevages qui donnent les viandes rouges et blanches, etc. En si peu de temps, la tendance de ce secteur s’est inversée de manière spectaculaire. Il est de plus en plus question d’exporter les produits de nos fermes qu’elles soient familiales ou industrielles alors qu’un petit coup d’œil sur le rétroviseur nous rappelle qu’aucun algérien n’avait jamais pensé, depuis l’indépendance, à exporter un quelconque produit de notre agriculture. Notre commerce extérieur était dominé par les importations. Surtout pour nos besoins alimentaires. Notre dignité en prenait un coup lorsque de l’étranger des voix s’élevaient pour ironiser sur cette Algérie, si riche par ses hydrocarbures et son vaste territoire mais qui importait « les besoins alimentaires de sa population ». D’autres plus haineuses, suggéraient de manger les « steaks de pétrole ». Il s’est même trouvé un président français pour se fendre par « nous n’avons pas de pétrole mais on a des idées ». Allusion faite à la richesse des pays pétroliers en général et de notre sous-sol en particulier qui ne garantissait ni alimentation ni souveraineté. C’était dans le contexte du choc pétrolier de 1973. L’essor aujourd’hui atteint par notre agriculture est remarquable.
Notre production de blé dur a atteint 80% de nos besoins. Tenant compte des vastes superficies cultivées dans le Grand Sud, dans une année non seulement nous n’importerons plus de blé dur mais nous commencerons à envisager son exportation. Il en va de même pour les fruits et légumes dont on peut juger les prouesses, en qualité et en quantité, au salon qui s’est ouvert jeudi dernier à la SAFEX. Idem pour le lait et sa transformation en poudre, le tournesol pour avoir de l’huile, toute la variété des légumes secs, etc. Tous les produits agricoles, sans exception, font l’objet d’une attention particulière des pouvoirs publics. L’importation de ces produits relève d’un passé pas très lointain tandis que tous les efforts tendent à mettre en place actuellement les dispositifs efficaces et durables de leur exportation. Une véritable révolution s’est opérée dans le secteur de l’agriculture en si peu de temps. Avec la participation active de nos universités. Pour la rentabilité et les prévisions de stockage, etc, rien n’est laissé au hasard. Oui mais alors pourquoi avoir attendu si longtemps pour aller vers cette indépendance alimentaire ? C’est un choix politique ! Il a fallu l’élection de Abdelmadjid Tebboune à la présidence de la République en 2019 pour que la machine de « rattrapage » se mette en branle. C’était inscrit dans ses 54 engagements. On récolte aujourd’hui les premiers fruits. Mais pas que, puisqu’on est fiers d’exposer notre expérience dans les foras internationaux. Comme au G7 qui s’est tenu à Syracuse, en Italie, les 26 et 27 septembre derniers. Ce qui fait râler nos ennemis !
Zouhir Mebarki

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