La ministre de l’Égalité, au sein du gouvernement espagnol de Pedro Sanchez, Irene Maria Montero Gil, également membre du parti de gauche Podemos, a réitéré son soutien à la cause sahraouie lors de la cérémonie de l’installation des candidats du parti en prévision des prochaines élections communales et parlementaires dans la région de Tenerife, dans les Iles canaries.
Les présents ont tous insisté sur la nécessité de l’adoption de positions en faveur de la cause sahraouie notamment la ministre espagnole qui a réaffirmé, à l’occasion, son soutien aux Sahraouis, alors que des participants scandaient des slogans favorables à la cause sahraouie et à l’indépendance du Sahara occidental. C’est dire une position qui va à contre-courant du président du Gouvernement espagnol, Pedro Sachez, dont le revirement sur la question sahraouie lui a valu des rejets en cascade aussi bien au sein de son propre parti qu’au Parlement espagnol.
En effet, la cérémonie d’installation du parti s’est déroulée en présence d’une délégation du Front Polisario et plusieurs femmes sahraouies de Tenerife ainsi que le président de l’Association Liberté pour le peuple sahraoui de l’ile espagnole. À noter que la représentation du Polisario dans les Iles canaries travaille pour convaincre les partis politiques de la région pour intégrer la question sahraouie dans leur programme à l’occasion des prochaines échéances électorales prévues le 28 du mois en cours. À rappeler, par ailleurs, que depuis son revirement spectaculaire sur la question sahraouie, le gouvernement Sanchez, qui a foulé aux pieds les résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale de l’Onu sur la cause sahraouie, a attiré les foudres de la classe politique, de la population espagnole, des médias, des responsables en poste et d’ex-responsables espagnols. La sortie de route de Sanchez sur cette question de décolonisation a eu également pour conséquence, rappelle-t-on, la suspension par les autorités algériennes du Traité d’amitié, de coopération et de bon voisinage liant l’Algérie et l’Espagne, comme réaction à la démarche du chef du gouvernement espagnol.
B. O.