Des membres du Congrès américain ont adopté une position négative à l’égard de l’Afrique du Sud, depuis le recours de ce pays africain, contre Israël devant la Cour Internationale de Justice pour crime de génocide, a déclaré la cheffe de la diplomatie sud-africaine, Naledi Pandor
«Malheureusement, certains membres du corps législatif des États-Unis d’Amérique ont adopté une position très négative à l’encontre de mon pays», a affirmé la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, en marge du Forum de la Diplomatie d’Antalya, tenu en Turquie. Les États-Unis étant la plus grande économie du monde, et pays détenteur du véto au Conseil de sécurité des Nations unis, ont usé de ce droit contre l’adoption de projet de résolution appelant à un cessez le feu et poursuivent sur cette lancée, dans le sillage de ses fournitures des armes à l’occupant israëlien, rendant ainsi possible, depuis cinq mois, les massacres et les cimes de guerre contre les palestiniens de Ghaza, La cheffe de la diplomatie sud-africaine, a affirmé que la position américaine, à travers celle ses membres du Congrés « représentait un danger pour les investissements et l’emploi en Afrique du Sud ». « Nous devons donc continuer à faire pression » et attirer l’attention du peuple américain « pour lui faire comprendre qu’il serait malvenu de s’en prendre à l’Afrique du Sud alors qu’elle poursuit une cause tout à fait morale et juste dans la sphère mondiale », a ajouté Pandor. Fin 2023, l’Afrique du Sud a saisi la CIJ, accusant Israël de ne pas respecter ses engagements au titre de la convention sur le génocide de 1948. Dans son arrêt rendu le 26 janvier, la Cour des Nations unies a estimé que les arguments de l’Afrique du Sud étaient recevables. Elle a enjoint à Israël de prendre des mesures conservatoires afin de prévenir les actes à caractère génocidaire et de permettre l’acheminement de l’aide humanitaire vers la Bande de Gaza. La ministre des Affaires étrangères a déclaré que l’Afrique du Sud était une nation souveraine, qu’elle était en droit de « prendre fait pour cette cause » et que, même si de nombreux pays n’approuvaient pas son soutien à la Palestine, « c’est une position que nous avons toujours eue et nous ne tournerons pas le dos au peuple palestinien ». R. I.