L’Algérie célèbre demain, le 5 juillet, la fête de l’Indépendance et de la Jeunesse. Cette date historique qui a couronné le combat libérateur de l’Algérie contre 132 ans d’occupation française. Une période coloniale jonchée de crimes de guerre, de tortures, d’enfumades, d’emprisonnements, de répression, de destructions, de pillage de richesses…Bref, laissons aux historiens le soin de dresser la listes exhaustive des délits de guerre.
Un travail de mémoire censé, par ailleurs, apaiser les tensions entre l’Algérie et la France. 62 ans après l’euphorie populaire du 5 juillet 1962, le peuple algérien continue à entretenir la flamme de l’indépendance. Cette mémoire nationale a renforcé le sentiment d’appartenance à cette Nation qui a accédé à sa liberté par le sacrifice de 1,5 million de chouhada. Et plus de 5,5 millions de martyrs si l’on considère toute la période coloniale française en Algérie. C’est d’ailleurs à ce legs historique perpétué par les moudjahidine qui ont survécu à la guerre, les élites et les institutions du pays, que les générations post-indépendance doivent la connaissance de l’histoire de leur pays. Sans cet héritage mémoriel, les Algériens auraient pu être « embarqués » dans les multiples campagnes de « négationnisme et de révisionnisme » orchestrées par les adeptes de l’Algérie française au lendemain de l’indépendance.
Ne dit-on pas en effet, que « pour liquider les peuples, on commence par leur enlever leur mémoire (…)» ? Après la guerre, le peuple algérien a survécu à cette nouvelle épreuve. Aujourd’hui, on s’aperçoit que les jeunes algériens tiennent à l’histoire de leur pays. De leur attachement sans faille à la Révolution de 54 qu’ils tiennent comme repère qui guide leurs projections du futur de leur pays. Contrairement aux stéréotypes, la jeunesse algérienne est au fait de la chose politique et est bien consciente des enjeux de l’heure. Lui prêter une quelconque méconnaissance relève de l’infantilisation et de l’arrogance qui tient d’une résistance au changement. C’est le cas, puisque les jeunes algériens trouvent sur leur chemin tracé vers l’avant des embûches, blocages, entraves et autres tracasseries bureaucratiques.
Dans la foulée de cette même Algérie qui ne manque pas d’ambitions, de grandes ambitions. La mise en œuvre du « Plan d’Action Jeunesse » est en route. À savoir, pour rappeler l’engagement présidentiel, préparer la jeunesse à assumer ses responsabilités politique et socioéconomique, faire émergence une nouvelle génération d’entrepreneurs, l’ouverture sur le monde extérieur et, pour résumer, remettre le flambeau à la jeunesse. Le changement est entre les mains de la jeunesse. L’Algérie nouvelle lui appartient.
Farid Guellil