La Haute Cour de Nouvelle-Zélande a affirmé que le Maroc n’a » ni souveraineté ni pouvoir administratif sur le Sahara occidental », dans une décision rendue, lundi, dans le cadre d’une affaire liée à l’exploitation illégale des ressources naturelles du territoire occupé, rapporte l’Agence de presse SPS.
La Haute Cour s’est prononcée sur la demande de l’examen judiciaire des investissements du Fonds de pension néo-zélandais au Sahara occidental occupé, formulée par Mohamed Fadel Kamel, représentant du Front Polisario en Australie et en Nouvelle-Zélande et par Mike Barton de l’ONG Western Sahara Campaign-NZ. L’instance judiciaire a estimé que l’importation de phosphates du Sahara occidental présente un » risque de réputation » pour les intérêts de la Nouvelle-Zélande ».
La Cour, a toutefois, examiné le statut juridique du Sahara occidental uniquement pour établir que le Maroc n’a ni souveraineté ni pouvoir administratif sur le Sahara occidental, réaffirmant que le territoire a droit à l’exercice du droit à l’autodétermination et à la décolonisation.
Réagissant à la décision, le représentant du Front Polisario, Mohamed Kamal Fadel, a déclaré: « Etant donné que la Haute Cour a reconnu que l’importation en cours de phosphates du Sahara occidental en Nouvelle-Zélande pose un risque de réputation pour les grands intérêts de la Nouvelle-Zélande, nous exhortons les entreprises d’engrais néo-zélandaises et toutes les parties impliquées dans le pillage du phosphate du Sahara occidental à cesser ce commerce ».
Il a, en outre, encouragé « les investisseurs du gouvernement néo-zélandais, les entreprises d’engrais et les agriculteurs à reconnaître les problèmes d’éthique liés à l’extraction des ressources du territoire occupé du Sahara occidental, à adopter sans délai des sources (d’approvisionnement) alternatives et à mettre fin à toute activité qui soutient l’occupation illégale du Maroc ». « Le peuple sahraoui continuera d’utiliser tous les moyens disponibles pour protéger ses ressources naturelles », a encore déclaré M. Fadel, faisant référence à la décision sahraouie de saisir les tribunaux internationaux à propos des entreprises et institutions de pays impliquées dans l’exploitation illégale des ressources du Sahara occidental, occupé par le Maroc depuis 1975.
M. Bendib
DEVISE DU NOUVEAU CHEF DE LA MINUSMA EL-GHASSIM WANE :
« Solutions africaines pour soucis africains »
Le diplomate El-Ghassim Wane a été nommé lundi dernier, par le secrétaire général Antonio Guterres, nouvel émissaire de l’ONU pour le Mali. Il sera à la tête de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali, où il remplacera Mahamat Saleh Annadif, qui doit quitter son poste en avril. Réagissant, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum a félicité, le diplomate mauritanien, El-Ghassim Wane pour sa nomination en tant que Représentant spécial du SG et Chef de la MINUSMA.
Dans son message sur son compte Twitter, le chef de la diplomatie algérienne a écrit, mardi « j’ai félicité mon ami M. El-Ghassim Wane pour sa nomination en tant que Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la Mission des Nations unies au Mali (MINUSMA), en lui souhaitant plein succès dans sa mission », a écrit le ministre Sabri Boukadoum. « Je lui ai également exprimé ma volonté de travailler ensemble pour faire progresser la paix et la stabilité dans la République amie du Mali et dans toute la région », a-t-il ajouté.
De son côté le SG de l’ONU, M. Guterres a remercié Annadif pour sa contribution inestimable aux efforts de paix et de réconciliation au Mali ». Après la démission forcée du président Ibrahim Boubacar Keïta, le 18 août 2020, le mandat du patron de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, a été prolongé jusqu’au mois d’avril. Au cours de sa carrière, El-Ghassim Wane, a déjà occupé des postes au sein d’organisations Internationales, notamment à l’Union africaine de 2009 à 2015, puis de 2017 à 2019, et au Département des opérations de la paix de l’ONU de 2016 à 2017. Pour le compte de l’ONU, il a réalisé ces derniers mois à la tête d’une équipe un examen stratégique indépendant de l’opération de paix menée par l’ONU au Soudan du Sud, l’une des plus coûteuses missions menées par l’Organisation dans le monde, recommandant de la réduire sans avoir été suivi sur ce sujet par le Conseil de sécurité de l’ONU.
Il est « connu pour sa loyauté envers l’Union africaine et il est très +solutions africaines pour soucis africains+ », note-t-on à l’ONU. Fin connaisseur du Sahel, M. Wane avait démissionné à l’été 2019 de son poste de chef de cabinet du commissaire de l’UA, Moussa Faki Mahamat. El-Ghassim Wane succède à l’ancien ministre des Affaires étrangères du Tchad Mahamat Saleh Annadif, qui pourrait prendre la direction du bureau de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, basé à Dakar.La force de paix de l’ONU au Mali, la Minusma, compte environ 14.500 militaires et policiers déployés dans le pays. Né en 1959, M. Wane est titulaire de masters en droit public et en études internationales et européennes obtenus respectivement auprès des Universités de Dakar, au Sénégal, et de Lille II, en France.
M. B.