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LA GOUVERNANCE, LE DÉVELOPPEMENT LOCAL ET LA SÉCURITÉ COMME FACTEURS D’INFLUENCE : 15 daïras voient le jour

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Les pouvoirs publics ne se soucient pas mal de la pression urbaine et démographique qui étouffe les grandes villes du pays à l’image de la capitale Alger, ou Constantine, Oran, Annaba ou encore Blida, où 14 communes ont été promues au statut de daïra, à la faveur du tout récent Conseil des ministres tenu jeudi. Dans le Sud aussi, la commune de Debdab dans la wilaya d’Illizi, est érigée désormais en daïra.

Au total ce sont 15 nouvelles circonscriptions administratives qui viennent de voir le jour. La décision n’a pas été prise sur un coup de tête. Au contraire, il s’agit de l’aboutissement d’un projet qui aura mûri après avoir été discuté depuis les autorités centrales jusqu’à la base parmi les responsables et élus locaux.
Derrière cette décision, en effet, il y a au moins trois facteurs qui ont fait courir les pouvoirs publics. Ainsi, sur le plan démographique, les grandes métropoles urbaines au nord du pays connaissent une expansion démographique qui impose un nouveau découpage administratif. Jusque-là, l’urgence, pour prendre le cas d’Alger et de Blida, était de procéder à des opérations de relogement. Des milliers de familles ont été déplacées d’ailleurs vers les nouvelles cités de Sidi Abdellah et Bouinane, qui jouiront désormais du statut de daïra.
À Constantine et Annaba aussi, la nouvelle ville de Ali Mendjelli compte une population de plus de 65 000 habitants, alors que la cité Draâ Errich d’Annaba en compte également autant d’occupants qu’elles méritent d’être érigées en daïras. Toujours par souci de décongestionner les nouvelles cités urbaines; El Khroub, Zighoud Youcef, Hamma Bouziane et Constantine-ville deviennent des circonscriptions administratives. Quant à la capitale de l’Ouest du pays, Oran connaîtra six nouvelles daïras : Aïn El Turk, Arzew, Bir El-Djir, Es-Senia, Oued Tlélat et Oran-ville.
Au titre du deuxième facteur qui motive cette décision, le besoin pour l’État de donner réponses aux préoccupations d’importance sociale et puis économique. D’où la nécessité de bien gérer la collectivité pour mieux la développer sur le plan économique à l’effet de satisfaire la demande des citoyens. En effet, ces dernières années, le concept de la bonne gouvernance revient comme un leitmotiv dans la bouche des officiels, des partis politiques et des spécialistes de l’aménagement du territoire. Aujourd’hui, pour prendre comme exemple Es-Senia et Oued Tlélat, les deux territoires représentent beaucoup sur le plan économique tant ils renferment une assise industrielle prometteuse pour le pays. Donc structurer administrativement, d’abord, ces deux localités est synonyme de mener à bon port les investissements lancés pour le bien de l’économie nationale.
Enfin, il y a l’enjeu sécuritaire qui impose, pour le cas de la commune de Debdab, située sur la frontière algéro-libyenne, plus de contrôle et de gestion courante des affaires de ce vaste territoire. La potentielle menace qui y plane en effet, fait penser, aux autorités politiques et sécuritaires, la création d’un cadre d’abord administratif pour mieux sécuriser ensuite cette commune désormais devenue daïra.
Farid Guellil

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