Le ministère français des Armées propose à l’Elysée de punir d’une amende de 12 000 euros la «diffamation» ou l’«injure» envers les harkis, soit 170 millions de centimes algériens. Cela, outre le « droit »accordé aux harkis de bénéficier de l’attribution de décorations ainsi qu’à leurs enfants et à leurs petits-enfants, la réalisation d’un film sur «l’engagement militaire des harkis pour la défense de la France» et de l’enseignement obligatoire de la Guerre d’Algérie au collège comme au lycée. Des recommandations parmi un nombre de 56 autres, présentées dans un rapport du ministère français des Armées et qui sera soumis à la présidence française avant la fin de l’année. Engagée il y a quelques mois par le président Macron, la réhabilitation des harkis vient d’atteindre des niveaux inédits qui les mettent désormais au même plan que les victimes de l’antisémitisme en France. Ainsi, le ministère des Forces armées françaises a proposé d’instituer de pénaliser quiconque insulterait les harkis par une amende de 12 000 euros. À cela s’ajoutent la création d’une médaille nationale du mérite en faveur de cette catégorie d’anciens supplétifs de l’armée coloniale, la promotion de films mettant en valeur «l’engagement militaire des harkis dans la défense de la France pendant la Guerre d’Algérie» et, enfin, l’introduction de cours d’histoire sur le rôle des harkis dans les collèges et lycées français.
En tout, 56 propositions ont été formulées dans un rapport élaboré par le ministère des Forces armées françaises par l’intermédiaire de la secrétaire d’État, Geneviève Darrieussecq, qui a été achevé en juillet dernier et qui sera présenté à la présidence française avant la fin de l’année. Intitulé «La France embrasse et reconnaît les harkis», le rapport suggère également l’activation de «la pleine reconnaissance du sort des harkis et de leurs familles en Algérie et à leur arrivée sur le territoire français» et la consécration d’une journée nationale de commémoration des harkis.
I.M. Amine