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LA FÊTE À LA MAISON « 20 ANS APRÈS » : on prend les mêmes et on recommence

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Les portes de la maison des Tanner sont restées closes durant 20 ans. Netflix a décidé de les réouvrir en donnant une seconde vie à «La Fête à la maison» avec 13 nouveaux épisodes, disponibles à partir de vendredi. Paris Match a pu visionner les trois premiers.

Un vent de nostalgie souffle sur Hollywood. «X-Files», «Xena la guerrière», «MacGyver»…On ne compte plus les séries d’antan que les studios sortent des cartons pour leur offrir une seconde jeunesse. Netflix allonge la liste avec «La fête à la maison : 20 ans après». Dans les 13 nouveaux épisodes, D.J. (Candace Cameron Bure) est désormais vétérinaire et a trois fils : Jackson (Michael Campion), Max (Elias Harger) et Tommy (les jumeaux Dashiell et Fox Messitt). Après la mort de leur père, D.J. a emménagé dans la maison de son enfance pour que son père Danny (Bob Saget) -qui s’est trouvé dans la même situation qu’elle dans la série originale- l’épaule pendant sa période de deuil. Un an s’est écoulé depuis l’installation, et il doit partir à Los Angeles pour présenter une émission avec tante Becky (Lori Loughlin). Son mari, l’oncle Jesse (John Stamos) va bien sûr suivre et oncle Joey (Dave Coulier) est basé à Las Vegas où il se produit. D.J. ne va pas se retrouver seule pour autant pour élever ses trois garçons. Sa soeur Stephanie (Jodie Sweetin) devenue DJ (trouvez la blague), sa meilleure amie de toujours Kimmy Gibbler (Andrea Barber) et sa fille Ramona (Soni Nicole Bringas) vont vivre avec elle. Tout cela se met en place dans un premier épisode saturé de références à la première série, du générique à la séquence de fin qui est un copié-collé d’une autre tournée il y a plus de 20 ans et qui défile au même moment sur l’écran divisé en deux. La première scène de l’épisode (qui dure plus de 7 minutes) introduit avec des gros sabots tous les anciens personnages un à un, sous un tonnerre d’applaudissements et de sifflets d’ambiance. Les soeurs Olsen qui n’ont pas repris leur rôle de la cadette de la famille Michelle ont même eu droit à leur clin d’oeil qu’elles prendront comme elles voudront. «Michelle est trop occupée à diriger son empire de la mode à New York mais elle te passe le bonjour».

(TROP) FIDÈLE À LA SÉRIE D’ORIGINE
Passées ces 30 premières minutes noyées dans la nostalgie, Danny, Jesse, Becky et Joey sortent du nid -les acteurs feront quelques apparitions dans les épisodes suivants- pour laisser les enfants désormais trentenaires prendre leur envol, mais sans s’affranchir des anciennes saisons. «La fête à la maison : 20 ans après» nous amène excatement où on l’attendait. C’est toujours une série familiale pleine de bons sentiments, politiquement correcte, à l’humour prévisible et où tous les «problèmes» se règlent avec des discours moralisateurs souvent simplets et des câlins de groupe. Ça marchait il y a 20 ans, mais en 2016, on aurait aimé être surpris avec des intrigues si ce n’est plus profondes au moins construites sur des problématiques actuelles. Si on leur enlève leurs tenues et leurs téléphones portables, les Tanner sont restés bloqués dans les années 90 comme s’ils n’avaient pas grandi avec leur ancienne audience ou pris conscience de l’évolution des sitcoms depuis des années. Cela ne leur sera pas fatal puisque si l’on en croit John Stamos, «beaucoup plus qu’une saison» nous attendent. Le temps d’arriver à maturité probablement.

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