La Fédération espagnole des institutions solidaires avec le Sahara occidental a appelé la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) à faire face au pillage des ressources naturelles par le Maroc dans les territoires occupés. Cet appel intervient alors que le Maroc et malgré les arrêts de la cour européenne de justice qui a invalidé certains contrats signés avec des membres de l’Union européenne pour la réalisation de projets dans le domaine de la pêche, l’exploitation du phosphate ou les énergies vertes, dans des zones englobant les territoires sahraouis occupés, continue de se livrer à un véritable pillage des ressources de la RASD.
Il faut rappeler dans ce cadre que ce pays colonisateur profite de la complicité de certains pays occidentaux, membres permanents du Conseil de sécurité qui s’opposent, systématiquement, au vote par cette instance onusienne, de résolutions étendant les missions de la Minurso.
« La Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) n’est pas en vacances, elle doit assumer ses responsabilités et faire face au pillage des ressources naturelles et à la répression par le Maroc qui aggrave la situation. Elle est au service du respect des droits de l’Homme », a déclaré le président de la Fédération, Carmelo Ramirez Marrero, lors de son intervention devant la Commission de coopération internationale pour le développement à la Chambre des représentants aux Iles Canaries.
M. Marrero a fustigé le rôle de l’Espagne face à « l’obstruction systématique par le Maroc » de l’application des résolutions des Nations unies », soulignant qu’aucun gouvernement de l’Etat espagnol n’a respecté, en 60 ans ses obligations juridiques, politiques et morales en sa qualité d’ancienne puissance administrante » avec le Sahara occidental. Il faut rappeler dans ce cadre la volteface de l’Espagne qui s’est déliée de ses responsabilités historiques et morales en abandonnant sa traditionnelle position de neutralité dans le conflit. Elle se fait même aujourd’hui le complice avéré du régime du Makhzen dans son occupation des territoires de la RASD.
« Le Maroc a occupé ce territoire, il interdit et même expulse les délégations d’observateurs internationaux », s’est indigné M. Marrero tout en insistant sur la dure répression subie par la population sahraouie » et la « très forte pression » exercée par « des centaines de milliers de colons marocains qui rendent impossible une solution pacifique du conflit. Le Maroc par sa volonté de pousser vers le fait accompli pour s’assurer la souveraineté sur les territoires de la RASD a injecté des milliers de colons dans une tentative de changer la démographie et la composante sociale dans les territoires et surtout influer, un jour, sur toute tentative d’organiser un référendum d’autodétermination. C’est une stratégie d’inspiration sioniste puisque l’entité israélienne l’a déjà exploitée dans les territoires occupés après 1967 pour négocier, le maintien de ses colonies dans la Cisjordanie après les accords de Stockholm qui ont donné naissance à l’autorité palestinienne. Fort du soutien de certains pays occidentaux et des conseils de son nouveau mentor, le royaume du Maroc tente de piller les richesses du Sahara occidental et de peser sur la composante pour « marocanniser » les territoires occupés et imposer une situation qui va à l’encontre des résolutions du Conseil de sécurité qui insiste sur les droits du peuple sahraoui et sur le statut du Sahara occidental de territoire non autonome.
S. B.
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