Rien ne va plus, semble-t-il, entre le SG de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Salim Labatcha, et son aile au sein de la Fédération nationale des travailleurs des banques et assurances (FNTBA). Et pour cause : la destitution jugée arbitraire et illégale du SG et représentant du syndicat des banques et assurances, M. Mohamed Zoubiri. Dans un communiqué officiel signé par onze syndicats des entités suivantes (CNEP, BDL, SGCI, CAAT, SNL, CCR, ASSUR-UMMO, CASH-ASS, AMNAL, SAF, FNI, CAAR), les rédacteurs du texte condamnent et rejettent la décision du SG de l’UGTA à l’origine de la sanction contre leur représentant légitime. « Nous avons, nous, secrétaires généraux des syndicats des secteurs banques et assurances, appris avec consternation, à travers les réseaux sociaux, la suspension illégale et contraire aux principes fondamentaux et au règlement intérieur de l’organisation, de notre représentant syndical, M. Mohamed Zoubiri, SG de la FNTBA. Une décision que nous rejetons clairement dans le fond et dans la forme en raison de son caractère illégal », lit-on dans le document. Pour les auteurs du texte, le choix du timing de la décision et ses visées « reflètent clairement une tentative de tromper le SG de l’UGTA pour l’impliquer dernière des complots visant à déstabiliser le secteur et ouvrir les portes à des dérapages pour permettre aux syndicats autonomes de faire leur entrée dans nos entreprises pour s’accaparer des structures syndicales en leurs seins ». Cette décision du moins inattendue vise, ajoute le communiqué, à supprimer toute forme de résistance et de faire taire l’une des voix de la défense des droits des travailleurs du secteur, élu démocratiquement et dans la transparence totale. À cet effet, peut-on encore lire dans le même document, les syndicats mécontents « dégagent toutes responsabilités quant à d’éventuels dérapages ou autres décisions pour préserver la direction représentée par M. Zoubiri, en tant que SG de la Fédération légitime, tout en précisant que « la relation entre le SG et les différents SG du secteur est basée sur le respect et l’entente mutuelle». Avant de rappeler le premier responsable de la centrale syndicale sur ses engagements portant respects des clauses de la loi fondamentale et du règlement intérieur de l’Ugta. Les rédacteurs du document ont également invité le SG de l’Ugta à revoir sa décision pour préserver les intérêts du secteur et consolider les points de vues au sein de la direction de l’Ugta pour barrer la route à d’éventuelles divisions comme souhaité par les ennemis de l’Union. « Nous refusons, conclut le texte, de traiter avec tout autre représentant qui sera désigné à la tête de la Fédération notamment en ces moments difficiles que traverse le pays, comme nous souhaitons une prise en charge effective des déboires du syndicaliste Aârab Nabil, renvoyé en avril 2020 pour ses positions syndicales».
Brahim Oubellil