Le football local est toujours sous le choc après l’humiliante élimination de la sélection algérienne A’ des qualifications au Chan. Les doigts accusateurs sont pointés en premier lieu vers la FAF qui a fait tout simplement dans le bricolage.
En effet, aucun intérêt n’a été accordé à cette équipe, sinon comment expliquer le fait qu’elle n’a bénéficié que seulement dix jours de stage au total pour préparer les deux manches.
On pensait pourtant qu’après le nul concédé lors du match aller à Blida, face au Maroc, les Verts allaient avoir plus de temps pour préparer le retour. Peine perdu, puisqu’ils se sont également contentés d’un court stage avant de se rendre au Maroc de surcroît avec un effectif ayant connu plusieurs changements. Cela se passait au moment où le football national était auréolé d’une consécration africaine qui a défrayé la chronique, grâce au succès historique de l’EN à la CAN 2019 en égypte, la dynamique, en aval, est brisée avec l’élimination, coup sur coup dans les challenges africains, des U 23 et depuis, samedi, de la sélection nationale des joueurs locaux, battue à plate couture (3-0) au Maroc pour le compte du match- retour des éliminatoires du Chan 2020. Une vraie déroute et une faillite tactique amères mais qui ne surprennent guère au vu de la légèreté inouïe dont cette EN A’ a été prise en charge pour la bataille du Chan, dont la dernière et unique participation remonte à la deuxième édition disputée en 2011 au Soudan, au cours de laquelle les Algériens ont terminé le tournoi au pied du podium (4e). De fait et en pleine préparation, loin de tout standard au demeurant, la sélection nationale baignait dans une situation anecdotique, après que le patron de l’équipe première, Djamel Belmadi, se soit retiré de la barre technique et que lui astreignait son contrat passé avec la FAF, en parallèle avec sa mission à la tête de l’EN A. Décrié, après son cuisant échec à la tête des
U 23, le directeur des équipes nationales (DEN), Ludovic Batelli, finira par reprendre l’équipe en main. Avec le résultat que l’on sait désormais. Il va sans dire que de telles tribulations ne pouvaient pas ne pas dépeindre sur un onze national, en affectant, notamment, le moral de jeunes du cru qui voulaient briller sous la conduite du champion d’Afrique. Fin des illusions ! L’impression finale est que Kheiredine Zetchi semble être revenu à l’option de son prédécesseur, Mohamed Raouraoua, qui voyait, dans les faits, cette sélection comme un fardeau encombrant à mettre aux oubliettes.
Mais certains tentent de trouver une autre explication à cette déconvenue. Ils évoquent à ce propos le départ massif des meilleurs joueurs du cru l’été passé vers des clubs étrangers, alors que tous les espoirs étaient placés sur eux pour mener cette sélection A’ vers le Chan. L’on cite à titre d’exemple les Bedrane, Chetti, Benghit, Boudaoui, Loucif, Naïdji, Meziane, Benkhemassa et d’autres.
Hakim S.