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La BM persiste et signe

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L’Algérie, qui a opéré le virage de la diversification de son économie en misant sur les secteurs porteurs et à forte valeur ajoutée, est-elle sur la bonne voie ? Dans l’absolu, l’Algérie vise à sortir progressivement de sa dépendance excessive aux hydrocarbures. Ce qui est une ambition légitime et réalisable. Mais, il faut laisser le temps faire les choses, car c’est un plan à long terme. Pour illustrer le propos, l’Algérie table sur 30 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures en 2030. Elle a mis les moyens pour atteindre cet objectif. L’Etat a adopté plusieurs dispositifs de soutien à l’égard des investisseurs et des producteurs, nationaux ou étrangers. N’empêche, et comme le voudrait la règle, des évaluations d’étape se font régulièrement. Au stade où on en est, ce changement de paradigme économique, a-t-il, oui ou non, porté ses fruits ? Les experts et les institutions habilitées sont unanimes à nous faire observer une dynamique positive portée par une croissance hors hydrocarbures soutenue.  Ce constat se vérifie sur le terrain. Nos ventes hors hydrocarbures ont connu une augmentation significative ces dernières années. Elles ont atteint plus de 7 milliards de dollars en 2024. Ces exportations sont tirées essentiellement des secteurs comme les matériaux de construction, les engrais, les produits agricoles et agroalimentaires. Pour leur part, les institutions financières internationales continuent à s’intéresser de près à la mue opérée par l’économie algérienne. Ainsi, les tous derniers signaux positifs nous viennent de la Banque mondiale. L’institution de Bretton Woods n’a pas tari d’encouragements sur les réformes structurelles opérées par l’Algérie. Selon des bribes d’information rapportées hier par l’APS, citant les déclarations de Daniel Prinz, économiste de la BM pour l’Algérie, l’économie nationale dans les secteurs hors hydrocarbures continue  à réaliser des performances. Ce qui constitue, pour lui, des « signaux encourageants » qui permettront de soutenir une croissance plus vigoureuse, durable et diversifiée ». Selon le rapport de la BM intitulé « Répondre aux défis climatiques et soutenir le développement durable », l’économie nationale a poursuivi sa dynamique positive en 2025, avec une croissance de 4,1% au premier semestre et une expansion attendue de 3,8% sur l’ensemble de l’année. Le texte souligne aussi que les secteurs hors hydrocarbures ont enregistré une croissance de 5,4%, tandis que l’inflation a reculé à 1,7% sur les neuf premiers mois, portée par la baisse des prix des denrées alimentaires, et le maintien d’un taux de change stable, indique la BM dans son rapport. 

Farid Guellil

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