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La 1re mi-temps restera comme un révélateur de ce qu’il ne faudra pas faire en CAN : La Mauritanie en mode local pour le test qu’il fallait finalement

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Un succès 3-1 à l’issue d’une prestation qui fait craindre le pire. Un examen qui, n’en déplaise à tous ceux qui mettaient en doute le choix de la Mauritanie, servira au staff comme aux joueurs à revoir leur copie.
Peu inspirés, perdus même dans l’immensité d’un stade Tchaker pour une fois désespérément froid, car boycotté (carrément) par leurs fidèles supporters apparemment encore sous le coup de la gifle nigériane en éliminatoires de la Coupe du monde 2018 en Russie (plus la peine de rappeler que l’Algérie, qui n’a récolté que deux petits points et réduit, par conséquent, largement ses chances de qualification qui ne tient plus qu’à un improbable coup du destin pour ne pas dire au miracle) et qui ont choisi, en cette soirée loin de la chaleur coutumière des lieux, le thermomètre n’invitant assurément pas à troquer ses pantoufles, à aller voir ailleurs.
Histoire de montrer aux Mahrez et consorts que l’opinion n’apprécie guère le niveau qui est aujourd’hui celui d’une équipe à la peine. En tout cas loin de son niveau qui a fait d’elle, pour plusieurs mois, un N°1 africain auquel il ne manquait que le titre suprême pour mettre tout le monde d’accord sur statut. Et il a fallu, à quelques encablures de la messe biannuelle du football continental où elle était destinée aux tout premiers rôles, voire présentée en super favorite dans la course à la succession des «Eléphants» de Côte d’Ivoire, ce naufrage en règle à Oyo (Nigeria) pour voir s’écrouler bien des convictions avant des doutes légitimes quant à la capacité de la bande au nouveau sélectionneur national, le Belge Georges Leekens, pour sa part cueilli à froid pour son premier grand examen officiel, s’installent, la vox populi, douchée par le cours, pris par les évènements depuis l’éviction de son prédécesseur, le Serbe Milovan Rajevac, poussé à la sortie par ses joueurs pour «incompatibilité» d’humeur, se mettant à croiser les doigts alors que se rapproche à grands pas l’édition gabonaise du prestigieux tournoi inter-nations du jeu à onze en Afrique.
Samedi soir, dans une opposition des plus déséquilibrées (sur le papier seulement et on le vérifiera, aux dépens de nos nerfs, au cours de ce premier half où le peu nombreux public présent passera de bien mauvais moment, autant en raison de la mauvaise qualité du jeu produit par les Fennecs qui alignaient durant ces 45 minutes de cauchemar, une équipe «B», que par le score au tableau d’affichage, les «Mourabitoune», composés exclusivement de joueurs locaux, ayant décidé de jouer sans le moindre complexe en dominant de bout en bout les débats en cette période où, et on l’imagine, Leekens et son staff se rongeront les ongles), les Fennecs, dans leur plus mauvais jour, évolueront à l’envers en laissant l’initiative (qu’en sera-t-il lorsqu’il faudra croiser le fer avec les cadors composant un groupe «B» d’enfer et que sont la Tunisie et le Sénégal, et même le Zimbabwe qu’il faudra maintenant bien se garder de prendre de haut sous peine de désillusion) à un sparring-partner ravi de bousculer ses augustes hôtes.
Résultat, et pour son 1er match de préparation (et le dernier, celui prévu, à huis-clos, contre cette même Mauritanie, sera, loin des regards des analystes, une simple application) n’a pas montré grand-chose.
Rien de ce qui pourrait rassurer. Fait même peur en se laissant balloter de la sorte par un invité qu’on disait modeste et qui était (en principe) là en simple victime expiatoire. Pour servir, entre autres, un moral en berne. Entreprenants, les Mauritaniens, gonflés à bloc n’ont pas, loin s’en faut et au vu d’une première période de haute facture, jamais prêté le flanc, ni laisé jouer des Verts amorphes et donnant l’impression d’être perdus sur le terrain.
Comme si, quelque part, un ressort s’était cassé, le groupe soufflant le chaud et le froid. Peu rassurants (on ne le répètera jamais assez et cela inquiète à moins d’une petite semaine de l’entame de la CAN, un délai bien court pour procéder aux réglages nécessaires et résoudre les problèmes révélés au grand jour à l’occasion d’un «amical» vraiment tombé du ciel), et entamant la partie avec une majorité de remplaçants (les habituels titulaires des postes clefs étaient sur le banc), Asselah et ses camarades n’auront rien montré de bon, si ce n’est la confirmation que le travail psychologique promis (ils se relèvent vraiment mal de leur mésaventure au Nigeria et des critiques acerbes, mais justifiées qui ont suivi) est loin d’être abouti.
Peu inspirés, dans leurs petits souliers, bloqués même (suivez notre regard), les Algériens, manquant également de rythme et de cohésion, ont rarement pris les opérations à leur compte et pouvaient se féliciter d’avoir évité l’humiliation en rejoignant la pause-citrons avec un seul but de retard après avoir fait tout-faux.
Tactiquement et techniquement hors sujet. Loin des espoirs placés en eux par un public qui, une fois n’est pas coutume pour celui qui connaît l’amour qu’il leur voue, a décidé de bouder pour montrer son désappointement. Un public, et bien sûr les observateurs, qui ne retiendront que ce réveil au retour des vestiaires, une meilleure maîtrise, les joueurs ayant décidés de monter en rythme et de prendre leurs responsabilités avant de retrouver leurs marques. Peser sur la rencontre en élevant enfin le rythme conclu par trois réalisations à la clef qui viendront réchauffer l’atmosphère avec, d’abord, un égalisation signée par l’homme du match, Hanni, qui, d’une petite talonnade, rétablit l’équilibre (53e mn) avant d’être imité successivement par Bounedjah (71e) sur un joli heading et Bentaleb (90+2).
Une bonne réaction loin, néanmoins (pour l’exemple, on citera cette réaction de dépit, voire de colère, du président de la Faf, Raouraoua, qui, déçu par la prestation de l’équipe, quittera le stade bien avant la mi-temps) de rassurer.
Encore moins convaincre leurs détracteurs qui ont, à moins d’être démentis au Gabon, eu raison de dire que ce groupe n’ira pas loin. Sûrement pas dans ses dispositions actuelles.
Décevants sur toute la ligne en 1ère mi-temps, les Verts nous doivent une revanche même s’ils n’ont jamais pu dissiper nos craintes.
Par Azouaou Aghiles

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