C’est un véritable problème auquel, ni les habitants et encore moins les autorités locales et les élus, n’accordent l’intérêt voulu eu égard aux conséquences graves qu’il engendre sur la santé publique. Khenchela, que certains continuent de qualifier de ville propre, a vu, ces derniers temps, son cadre de vie connaître une dégradation allant crescendo. Khenchela, ce n’est pas seulement le centre-ville, ni les beaux quartiers d’autrefois, c’est également la rue de Meskana, la cité Hasnaoui, la rue de Aïn El-Beida, Marito, Boudjelbana … où l’insalubrité règne en maître. Pour se rendre compte de l’importance de la question, il suffit de faire une balade aux environs des nombreuses cités pour constater des égouts éclatés, des bennes débordantes, des ordures ménagères jonchant les trottoirs et des caves inondées. Ces caractéristiques sont les plus en vue, non seulement au niveau de ces cités, mais dans plusieurs autres quartiers du centre-ville où certaines rues deviennent infréquentables en raison de l’odeur nauséabonde et insupportable qui s’en dégage. Aussi, les trottoirs sont-ils envahis par les poussières et détritus au moindre coup de vent. Ainsi, à Khenchela, l’hygiène du milieu qui concerne aussi bien l’eau potable, que les produits alimentaires, les ordures ménagères, les moustiques, etc. est déplorable. D’ailleurs, les responsables du secteur sont les premiers à le reconnaître.«La ville est sale», a déploré un technicien de la santé. «Ceci est visible à l’œil nu.» «Le manque d’hygiène chez nous relève, affirme un jeune intellectuel, d’un problème de mentalité». On a l’impression qu’il est ancré dans les mœurs. La situation de l’hygiène du milieu dans cette ville n’est donc guère enviable et sa gestion doit être sérieusement prise en charge. Mais à qui doit échoir une telle tâche ? D’aucuns s’accordent à affirmer que l’affaire concerne tout le monde : autorités, services compétents et, insiste-t-on, citoyens. En attendant la grande toilette dont elle a grandement besoin, la ville de Khenchela offre aux habitants et aux visiteurs un paysage indigne de sa réputation de Coquette. Des différentes cités et quartiers de la ville offrent un spectacle des plus désolants avec l’entassement de toutes ces ordures ménagères que les éboueurs s’attelaient auparavant à enlever et à entasser dans les bennes-tasseuses au plus vite. Cette situation a fini par créer un malaise parmi bon nombre de citoyens, incommodés au plus haut point par ce regrettable spectacle.
Boughediri Siham