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Kateb Yacine : La résistance dans ses écrits journalistiques mise en lumière

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L’esprit de résistance dans les écrits journalistiques de Kateb Yacine de 1947 à 1967 a été au cúur d’une conférence organisée, samedi, à Tizi-Ouzou, lors d’une journée d’étude autour de sa vie et son úuvre. Organisée en commémoration du 29ème anniversaire de sa disparition, cette manifestation, abritée par la bibliothèque principale de lecture publique, a été placée sous le thème «Kateb Yacine et la terre des ancêtres». Un choix qui reflète «l’amour fulgurent» pour «son pays l’Algérie, avec toute sa diversité culturelle et linguistique» a souligné, la directrice de locale de la culture lors d’une brève allocution d’ouverture, Goumeziane Nabila. Soulignant que ces écrits constituent «un corpus compact», Mohamed Lakhdar Maougal, professeur à l’Université d’Alger, a relevé, à l’occasion, que Kateb «intervenait en situation d’un émetteur complexe, poète, chroniqueur, conférencier, journaliste- reporté, critique littéraire et politique» Ces textes médiatiques, entre autres, sa conférence à Paris sur l’Emir Abdelkader, textes poétiques, narratifs et dramatiques publiés dans des revues et journaux, présentés sur les planches de théâtres ou déclamés sur des ondes radiophoniques, n’ont «fait l’objet d’une quelconque recherche» en Algérie, a-t-il, par ailleurs, déploré. Ces «activités volontaristes» de Kateb, illustrent selon Maougal, son engagement «dans le mouvement de conscientisation qui, par le canal médiatique, va le porter assez prématurément vers la réflexion critique sur l’histoire mythique et mythologique de l’Algérie». Il a cité à ce propos, «la mythologie symbolique du rituel religieux et mythologie coloniale de gestion et d’encadrement des populations» Le conférencier a relevé, par ailleurs, «le lent et laborieux travail d’un intellectuel militant soucieux de rigueur, passionné de poésie, préoccupé de liberté et vertigineusement engagé dans la bataille de l’émancipation de son peuple». Maougal a en outre, développé dans son discours la «visible évolution» chez Kateb «du nationalisme militant teinté d’idéologisme identitaire arabe anticolonial» vers «un autre registre de conscience». Celui-ci, a-t-il expliqué, était «doublement déterminé par la logique du gagne pain et de l’exigence de reconnaissance culturelle émotionnellement et articulé au nouveau combat au service es plus démunis, des plus déshérités qui voit émerger la figure du prolétaire amazigh». Plusieurs activités, expositions, ventes-dédicaces et ateliers, sont, également, prévues durant cette journée.

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