Le Palais de la culture Malek Haddad abrite depuis hier et pendant deux jours la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation qui a été rehaussée par la présence de deux membres du gouvernement, en l’occurrence, le ministre de l’Agriculture Abdessalem Chelgham, et son collègue des Ressources en eau et de l’Environnement Abdelkader Ouali, des représentants de la Fao et du Pnud en Algerie ainsi que les autorités locales et une assistance composée de professionnels, et autres acteurs économiques qui ont un lien directe avec l’agriculture. Le thème retenu pour cette année par l’ONU c’est «Le climat change, l’alimentation et l’agriculture aussi ». Cela dit le programme de cette première journée de la manifestation, a été le lancement officiel de la campagne labours-semailles 2016-2017 par le ministre de l’Agriculture à partir d’une exploitation privée dans la commune d’Aïn-Smara. Au Palais de la culture, où la délégation ministérielle était attendue, il y a eu d’abord l’inauguration des stands et autres chapiteaux dressés pour l’occasion à différents opérateurs économiques et professionnels du monde agricole, à l’instar des instituts agronomiques et techniques du secteur, des professionnels, des entreprises de l’agroalimentaire etc. Après les interventions remarquées du nouveau wali de Constantine, des représentants de la Fao et du Pnud, suivies de celle du ministre des Ressources en eau, le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche déclare ouverte cette manifestation. Deux conférences ont été présentées à l’assistance et ayant pour thème respectivement «Pôle agricole à l’ère des changements climatiques» et «l’impact de l’irrigation sur la sécurité alimentaire». A noter aussi que des prix symboliques ont été décernés aux lauréats de Constantine et des autres régions du pays, qui se sont distingués dans diverses activités liées au monde de l’agriculture. L’on saura également, selon les informations recueillies auprès des organisateurs, que la deuxième journée, de cette manifestation sera marquée par la présentation de conférences scientifiques en rapport avec la thématique de la rencontre, comme celle intitulée «Problématique des produits traditionnels des blés dur et tendre». Et de faire observer que les participants se pencheront surtout sur l’impact du changement climatique sur les cultures stratégiques et à leur tête les blés. Car, il va sans dire que le changement climatique affecte sévèrement la sécurité alimentaire de divers pays, et l’Algérie n’est pas épargnée compte tenu de la fragilité de son climat qui reste désertique ou semi aride, d’où un grand effort de mobilisation des ressources hydriques pour développer les techniques de l’irrigation d’appoint. Il est aussi impossible de parvenir à un développement social et économique sans sécurité alimentaire qui se distingue par quatre dimensions intimement liées à savoir la disponibilité de la nourriture pour toute la population, l’accès à cette nourriture, la stabilité des denrées alimentaires, c’est-à-dire que la nourriture ne doit pas être remise en cause par un quelconque choc naturel ou économique et enfin une utilisation satisfaisante de la nourriture pour tous.C’est dans cette optique que 193 pays se sont engagés à éliminer la pauvreté et la faim, à protéger la planète et à garantir la prospérité de tous ses habitants; pour cela, ils veulent adapter l’agriculture au changement climatique pour tracer la voie vers la génération Faim Zéro.
Mâalem Abdelyakine
