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JOURNÉE MONDIALE DE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE : Sous le signe de la réforme en Algérie

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Le secteur de la communication et des médias n’est pas en reste dans la dynamique des réformes tous azimuts engagées par le président de la République. Pour preuve, la nouvelle loi sur l’information récemment approuvée au Parlement. Le texte a eu le mérite de s’interposer en libre-arbitre entre la liberté d’expression et la responsabilité professionnelle.
Comme partout dans le monde et à chaque 3 mai de chaque année depuis 1993, l’Algérie marque, aujourd’hui, la Journée internationale de la liberté de la presse. La célébration intervient dans un contexte marqué par des réformes profondes injectées dans un secteur « parent pauvre » pour le moins que l’on puisse dire. Mais, l’adoption d’une nouvelle loi organique sur l’information viendra colmater les brèches de l’ancien texte. Autrement que les règles de la déontologie et de l’éthique professionnelle sont désormais définies. Convaincu de la place et de l’importance de la communication dans le processus d’édification de l’Algérie, le président Tebboune, a fait de la liberté de la presse un « principe immuable » qu’il avait d’abord consacré dans la Constitution de 2020. Il a mis également l’accent sur la nécessité d’assurer la transparence du financement des médias, ainsi que le droit des professionnels de la presse d’accéder aux sources d’information dans le cadre du respect de la loi, du droit à la protection de l’indépendance des journalistes et du secret professionnel.
En somme, l’organisation du secteur de la communication qui intervient dans le sillage de l’édification de l’Algérie nouvelle, passe par la promulgation d’un arsenal juridique à même d’ouvrir la voie aux professionnels et de les associer à une vision novatrice prônée par l’Etat et ce, par une rupture avec les pratiques qui régissaient auparavant la scène médiatique. L’objectif de ces réformes vise à définir le journaliste professionnel avec précision dans toutes les spécialités médiatiques, mais aussi moraliser la profession en consacrant les valeurs journalistiques universelles et la déontologie de la profession.
À cet effet, la nouvelle loi sur l’information, récemment adoptée par les deux Chambres du parlement, s’inscrit dans le cadre de la concrétisation d’un des 54 engagements du président de la République. Le journaliste bénéficie désormais de plusieurs garanties, dont la protection juridique de ses œuvres et la préservation de son droit de ne pas diffuser toute information, article ou travail ayant subi des modifications substantielles sans son consentement. Son droit d’accès à l’information et la protection de ses sources sont également garantis, de même que son droit au secret professionnel, en faisant obligation aux organismes de faciliter son accès à l’information. Sur le plan structurel, la loi prévoit pour la presse écrite et électronique, l’instauration du régime déclaratif qui repose sur l’application simplifiée pour la création de médias (journal ou site), au lieu du régime d’octroi d’agréments et consacre en outre le droit du journaliste à la liberté d’expression et à l’accès et la recherche d’information.

L’impérieuse régulation du champ médiatique
Également, la loi envisage la création d’une autorité de régulation de la presse écrite et électronique, définie comme une instance publique jouissant d’une autonomie financière et s’acquittant des missions de régulation de l’activité de la presse écrite et électronique. Pour ce qui est de l’audiovisuel, il est prévu l’amendement des statuts de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel de manière à lui conférer un caractère spécifique et élargir ses missions afin d’intégrer la régulation et le contrôle des services de la communication audiovisuelle sur internet. Dans le cadre de ces réformes, toute forme de violence ou d’intimidation envers le journaliste dans l’exercice de ses fonctions est pénalisée par la loi qui fait obligation au média de souscrire à une police d’assurance au profit de chaque journaliste dépêché dans des zones à risque.
S’agissant des pratiques relevant de la diffamation, la délation et l’injure, la nouvelle loi recommande la création d’un Conseil supérieur d’éthique professionnelle auquel sera confiée la responsabilité de la régulation, l’intervention et l’élaboration d’une charte permettant l’adoption d’une pratique journalistique responsable et la contribution à la promotion de l’autorégulation. Les médias sont tenus, en vertu de la nouvelle législation, de déclarer la source de leur financement et justifier la possession d’un capital national. Il leur est interdit aussi le financement et l’apport financier direct ou indirect provenant de parties étrangères.
Sur un autre registre, la promotion de la communication institutionnelle figure dans la stratégie du secteur en vue de permettre au journaliste d’accéder à l’information et fournir au citoyen une information sûre et crédible. À cet effet, des sessions de formation sont actuellement organisées au profit des journalistes à travers plusieurs wilayas du pays. À travers toutes ces réformes profondes et mutations novatrices, il est ainsi établi que la construction de la démocratie passe par une liberté d’expression réelle et responsable et non par une liberté de sabotage ou d’injure qui sème le désordre et crée le chaos pouvant porter atteinte à la sécurité publique.
Farid G.

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