L’impunité dont semble bénéficier l’État hébreu est tout aussi inacceptable qu’inexplicable. Après plus de 600 jours de bombardements intensifs, ciblant principalement les enfants et les femmes de Ghaza, c’est au tour de l’Iran d’être attaquée par l’armée sioniste. À Ghaza, le dernier bilan, publié jeudi dernier, a atteint 55.207 martyrs et 127.821 blessés. À Téhéran, c’est plus les conséquences planétaires qui inquiètent. Tout le monde sait que l’Iran était dans le viseur de Tel-Aviv. Mais comme pour Ghaza et la Palestine en général, La communauté internationale semble vassalisée. Elle n’ose aucune critique. Elle est complètement prostrée. Le 4 juin dernier, une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui devait exiger un cessez-le-feu immédiat à Ghaza et la levée immédiate de toutes les restrictions sur l’aide humanitaire, a fait l’objet du veto des États-Unis. Quand Israël cible les enfants et les femmes, ce n’est pas par hasard. C’est une extermination durable qui est planifiée. Même son insistance à distribuer, en lieu et place de l’URNWA, la nourriture aux rescapés palestiniens fait partie de son plan d’éradication des palestiniens. Personne n’a demandé d’analyser les produits qu’Israël distribue à la population palestinienne. Pour savoir ce que ces produits contiennent réellement. L’arme alimentaire peut provoquer la stérilité ou la mort à terme. S’agissant d’un État qui a prouvé la profondeur insondable de sa haine envers un peuple qu’il martyrise, par tous les moyens, depuis 77 ans, rien n’est impossible. Ceci dit, rien ni personne ne semble être en mesure d’arrêter le monstre sioniste dans ses excès monstrueux. L’Assemblée générale de l’ONU, dans sa 10ème session extraordinaire d’urgence, a approuvé, jeudi dernier, « une résolution exigeant un cessez-le-feu à Gaza et la garantie que l’aide parvienne immédiatement et en quantité suffisante à la population civile palestinienne ». Encore une résolution qui va rejoindre, dans les tiroirs, les 229 autres adoptées contre Israël et inappliquées depuis 1948. Mardi prochain et jusqu’au 20 juin prochain devait se tenir à New-York la Conférence de haut niveau sur la résolution pacifique de la question palestinienne. Avec l’attaque de l’Iran, rien n’est moins sûr. Mais pas plus tard qu’hier, devait se tenir à Paris « l’appel pour la solution à deux États, la paix et la sécurité régionale ». En lieu et place, Macron affirme qu’en attaquant l’Iran, « Israël a le droit de se défendre ». Israël faisant fi du verbiage des uns et des autres, a lancé ses drones, dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, contre l’Iran. Il semble que les États-Unis y sont opposés. L’Iran a promis « une riposte sans limites ». Cette attaque, en plus de détourner les regards sur les massacres à Ghaza, entraine le monde vers une troisième Guerre mondiale. Moralité, Israël ne vise pas les seuls palestiniens, ni même les seuls arabes, mais l’humanité toute entière. Que faut-il de plus à cette humanité pour se réveiller et braver le danger, tous les dangers, pour se protéger ?
Zouhir Mebarki