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Irak : Des jihadistes armés dans Kirkouk après des attentats-suicides

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Des dizaines de jihadistes du groupe Etat islamique (EI) ont attaqué vendredi la ville de Kirkouk et affrontaient les forces de sécurité dans cette ville du nord de l’Irak, où ils avaient procédé dans la nuit à plusieurs attentats-suicides.

Alors que les forces de sécurité irakiennes et des combattants kurdes tentent depuis lundi de reprendre aux jihadistes leur dernier bastion irakien, Mossoul, l’EI a frappé de façon coordonnée derrière la ligne de front, dans un secteur sous contrôle des forces kurdes. Un correspondant de l’AFP à Kirkouk a indiqué avoir vu neuf hommes, «vêtus à l’Afghane», portant grenades et fusils, dans une rue du quartier d’Adan.
Des témoins ont entendu des explosions et des tirs toute la matinée alors que des télévisions locales ont montré des images de guérilla urbaine dans plusieurs quartiers. «Au moment de la prière du matin, j’ai vu des jihadistes entrer dans la mosquée Al-Mohammadi», a indiqué à l’AFP Haidar Abdel Hussein, un enseignant qui vit dans le quartier de Tesaeen. Ils ont utilisé les haut-parleurs pour crier ‘Allah Akbar’ (Dieu est le plus grand) et ‘Dawla al-Islam baqiya’ (L’EI vaincra)», a-t-il ajouté. Dans un communiqué revendiquant une série d’attentats suicide dans la région de Kirkouk, Amaq, l’agence de propagande de l’EI, a affirmé que «les forces de l’EI attaquaient la ville de Kirkouk à partir de tous les axes et contrôlaient presque la moitié de la ville». Selon des responsables irakiens, ces attentats suicide ont visé vendredi plusieurs bâtiments gouvernementaux de Kirkouk, où un couvre-feu total est en vigueur et où six policiers irakiens ont été tués. Une centrale électrique en construction située dans la province du même nom a également été attaquée et où au moins 16 personnes ont été tuées. A Kirkouk, une ville multiethnique et où cohabitent plusieurs communautés religieuses, située à un peu plus de 150 km au sud-est de Mossoul, l’agence de propagande de l’EI a cité notamment des attaques suicide contre le siège du Conseil provincial et un hôtel du centre-ville. Des sources de sécurité ont elles affirmé que des hommes armés portant des vestes explosives avaient attaqué, en pleine nuit, plusieurs bâtiments gouvernementaux.
«Les forces de sécurité ont réussi à tuer un des assaillants, tandis que les trois autres se sont fait exploser», a dit un officier des renseignements kurdes. A l’aube, trois kamikazes ont par ailleurs fait irruption dans la centrale électrique en construction de Dibis, ville située à 40 km au nord-ouest de Kirkouk, ont indiqué des responsables. Elle a tué 12 employés irakiens et 4 techniciens iraniens, a indiqué à l’AFP le maire de la localité, Abdallah Noureddine al-Salehi. C’est une société iranienne qui construisait la centrale. Un responsable de la police a confirmé ce bilan. Selon le maire, l’attaque a donné lieu à des affrontements entre les forces de sécurité et les kamikazes, dont un a été tué avant de pouvoir se faire exploser. Les deux autres ont déclenché leur veste explosive lorsqu’ils ont été encerclés.
Au cinquième jour de la grande offensive pour reprendre Mossoul des mains de l’EI, une opération qui implique quelque 30.000 membres des forces de sécurité et qui dispose du soutien de la coalition internationale antijihadistes, les forces irakiennes continuaient de gagner du terrain. Des leaders politiques et des officiers se sont félicités des progrès réalisés, jugés plus rapides que prévu. A Bartala, ville majoritairement chrétienne reprise jeudi à l’EI, les forces de sécurité ne sont ainsi qu’à 15 km à l’est de Mossoul, où le sort des quelque 1,5 million de civils piégés dans la ville continue d’inquiéter la communauté internationale.

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